La période estivale enregistre son lot de victimes d'intoxications alimentaires. Le manque d'hygiène et surtout de contrôle sont les principales causes obligeant des centaines de personnes à se rendre aux urgences. Les services de Beni Messous et de Birtraria que nous avons visités en sont l'illustration.Même si les intoxications peuvent se produire à longueur d'année, il n'en demeure pas moins que le danger guette le citoyen, particulièrement durant la saison estivale. Le pourrissement de la nourriture proposée par les petits restaurateurs et autres est favorisé par la chaleur qui permet aux microbes de se développer. Devenues une question de santé publique, les intoxications peuvent malheureusement conduire à des décès, alors que le plus simple à faire c'est d'éviter une nourriture avariée. Les intoxications se caractérisent par des douleurs atroces au niveau de l'estomac. Le système digestif, attaqué par des microbes, réagit par des douleurs abdominales, des vomissements et des diarrhées. Les vendeurs ambulants, qui ne sont pas contrôlés, sont pointés du doigt. Ils vendent, au su et au vu de tout le monde, des produits alimentaires pratiquement impropres à la consommation, sans oublier le non-renouvellement de l'huile lors des cuissons. A Béni Messous, un brancardier sillonnant le bloc des urgences de médecine interne a affirmé que «des cas d'intoxications sont bel et bien enregistrés». Il constate toutefois «une baisse par rapport à l'année dernière pour la même période». «Durant le mois de juin, les victimes d'intoxication sont en général les enfants et les adolescents. Mais à partir de juillet, lors des fortes chaleurs, tout le monde est concerné : Les personnes âgées, les jeunes et les adultes», a déclaré un médecin rencontré sur les lieux. Ce dernier explique que «la meilleure solution est de s'abstenir de s'alimenter hors du foyer familial et d'éviter de consommer des boissons gazeuses ou pas, excepté l'eau minérale». A l'hôpital de Birtraria, un jeune homme souffrait de douleurs atroces. Selon un ami qui l'accompagnait, il a consommé «un sandwich composé de viande hachée, frites et omelette dans un fast-food du centre-ville». Rien d'étonnant, lorsqu'on sait que les viandes exposées chez certains gargotiers, sont un nid de microbes. Selon une étude publiée sur le web, «28% des intoxications alimentaires sont provoquées par les viandes, et le défaut de conditionnement de certains produits, dont les œufs. De manière générale, plus de 60% des intoxications alimentaires se produisent dans les foyers familiaux et les fêtes». L'étude précise qu'«un seul cas d'intoxication coûte 3000 DA par jour». En 2008, plus de 3260 intoxications ont été enregistrées en Algérie, particulièrement pendant la saison estivale. «Les pâtisseries sont les produits qui produisent le plus souvent des intoxications», a affirmé un autre médecin, ajoutées «aux produits exposés en plein soleil par les épiciers qui ne se soucient pas de la santé de leurs clients».