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Constructions inachevées: Encore un sursis !
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 10 - 2017

Neuf ans après la publication des dispositions de la loi 08-15 du 20 juillet 2008 obligeant les propriétaires et les promoteurs des constructions inachevées à se conformer à la réglementation, le gouvernement vient de faire une nouvelle concession en accordant un nouveau sursis qui court jusqu'à l'été 2019.

En effet, dans une note adressée par la direction générale des Collectivités locales en date du 9 octobre courant aux walis, walis délégués, chefs de daïras et présidents des APC, il est précisé que les délais d'application de cette mesure sont prorogés jusqu'au mois d'août 2019. Motif de ce énième report ? Les responsables locaux auraient des difficultés à comprendre le texte. «Suite aux difficultés rencontrées par différents walis et élus quant aux interprétations faites de l'instruction n°445 du 6 novembre, notamment de la fin des délais de mise en œuvre des dispositions de la loi 08-15 du 20 Juillet 2008, fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement, dont les délais ont expiré le 2 août 2016, non prorogés par la loi de finances pour 2017», «le Premier ministre, par instruction n° 112 du 24 septembre 2017, adressée au ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, marque son accord quant à la demande sollicitée relative à la prorogation des dispositions de la loi
n°08-15 du 20 juillet 2008, sus-citée, de trois années à partir du 2 août 2016» en soutenant que la date d'expiration des délais de la loi est ainsi prolongée jusqu'au 2 août 2019. Pour rappel, il était initialement prévu, dans le cadre de la loi 08-15, d'achever l'opération de mise en conformité avant août 2012, mais ce délai avait été reporté à août 2013 puis à août 2016 suite à un amendement approuvé par le Parlement lors de l'examen de la loi de finances 2014. Avant l'expiration de la dernière date limite de dépôt de dossiers de régularisation, des milliers de citoyens et des promoteurs immobiliers ont accouru vers les services de l'urbanisme de leurs communes dans l'espoir de se mettre en conformité. Car durant la dernière quinzaine du mois d'août 2016, une information avait circulé et faisant état d'un risque de voir toutes les constructions inachevées et bâties sans permis de construire réduites en ruine par les bulldozers dépêchés par les autorités. Se retrouvant sous la menace d'une démolition imminente, ou à moindre mal celle d'être dans l'incapacité de louer leurs locaux commerciaux ou expulsés de leurs habitations, quelque 700.000 dossiers ont été déposés dans le cadre de cette opération de régularisation des constructions non conformes. Mais à peine les délais passés, le gouvernement de l'époque a commencé par se rétracter en remarquant qu'appliquer la loi n'était pas possible dans un contexte de crise du logement, conjugué à un climat social des plus instables. Ceci dit, lors d'une réunion avec les walis, l'ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait sommé ces derniers de se saisir de ce dossier. «Il vous incombe de vous saisir de cette question avec détermination pour amener les citoyens et les personnes morales à régulariser les situations en satisfaisant aux différentes conditions de conformité et permettre ainsi un développement urbanistique harmonieux et civilisationnel», avait-il insisté.
En accordant aux propriétaires de ces constructions un délai supplémentaire de deux années pour effacer cette image terne qu'ils ont donné à nos villes et à nos villages, rien ne garantit que l'affront soit réparé, surtout dans cette période de manque et de flambée des prix des matériaux de construction.
Ces chantiers qui s'éternisent
L'Algérie reste l'un des rares pays dans le monde à ne disposer d'aucune politique urbanistique visant à réaliser des villes et villages harmonieux rendant heureux ses occupants et attrayants pour les visiteurs. Il faut le souligner avec force que l'ensemble des problèmes que connaît le pays sont en majorité liés à sa façon de construire et d'occuper un espace bien précis. A l'exception des constructions des villes et villages réalisées durant la période coloniale obéissant à une architecture étudiée et des aménagements réfléchis, ayant donné lieu à des belles villes comme Alger centre, Oran, Béjaia, Mostaganem, Annaba, Sétif, Constantine et Sidi Bel Abbès, le reste des réalisations surtout ces lotissements construits par des particuliers reflètent l'image d'un Etat abandonné n'ayant instauré aucune norme de construction et urbanistique pour la population. L'exemple de la capitale est édifiant à ce propos. On a laissé ériger des quartiers entiers sans aucune étude et normes. Il s'agit notamment d'El Hamiz, de Sidi Moussa, des Eucalyptus, de Semmar, de la Glacière, d'El Makaria…et bien d'autres localités où règnent l'anarchie, la mal vie, l'insalubrité et d'autres fléaux sociaux. Le phénomène est identique à l'intérieur du pays, faisant dire à certains que l'Algérie est condamnée à demeurer un pays désordonné n'ayant pas d'identité architecturale à présenter et à défendre. Le seul décor qu'elle peut s'enorgueillir à offrir à son visiteur est sa nature dans son état purement sauvage. Il s'agit plus particulièrement du grand désert, des plaines des Hauts-Plateaux, des montagnes de Kabylie, de ce qui reste des plaines de la Mitidja et de la côte maritime. Pour celles-ci, elle n'a aucun mérite, car elle est l'œuvre exclusive du bon Dieu. Les vastes terrains de l'Algérie sont dévorés quotidiennement par le béton et des maisons en construction inachevées, à telle enseigne que le pays est connu à l'échelle mondiale comme l'un des plus grands importateurs des matériaux de construction. C'est un gaspillage de milliards de dollars, pour au final, disposer des paysages les plus laids et agressifs. Pourquoi ? N'y a-t-il pas une force extrême pour stopper ce désastre et dire basta ? Jusqu'à quand ? C'est clair que l'absence d'une politique nationale de logement et de construction, conjuguée au manque d'une conscience collective, ont engendré cette réalité amère qu'il est difficile aujourd'hui de démolir à coup de marteaux-piqueurs. C'est presque une fatalité indestructible. Presque tous les citoyens qui bénéficient de nouveaux logements publics procèdent à des travaux et à démolir ce qui a été réalisé par les entrepreneurs. Ceci au vu et au su des autorités. Personne n'est sanctionnée, ni moins inquiétée. Sans oublier les dégâts occasionnés et les désagréments que provoquent ces travaux. Les terrains à bâtir se vendent sans aucun suivi, ni contrôle par les pouvoirs publics. Le constat est tel qu'il est devenu urgent de prendre des décisions radicales pour arrêter ce massacre à grande échelle de notre espace naturel.


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