Vaccination contre la rougeole et la rubéole en milieu scolaire Marquée en mars dernier par l'incompréhension, l'hésitation et aussi la crainte des élèves ainsi que des parents, la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole (R-R) débutera le jeudi 21 décembre et s'étalera au 2 janvier 2018. C'est ce que nous avons appris hier de source proche du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. «Administrer ce type de vaccin aux enfants âgés entre 6 et 14 ans issus des cycles primaire et moyen permettra d'éviter la propagation de la rougeole et de la rubéole», ajoute notre source, qui précise que «5.5 millions d'élèves sont concernés par cette vaccination». Pour plus de détails sur cette campagne, nous avons essayé de joindre le Dr Djamel Fourar, directeur de la prévention au ministère de la santé, mais ce dernier était aux abonnés absents. Ce qui ne fut pas le cas de son prédécesseur, le Pr Smail Mesbah qui, malgré toute la polémique de l'année dernière sur le fameux vaccin Pentavalent administré au nouveau-nés répondait au téléphone et communiquait avec la presse. «C'est le manque de communication et aussi le non recours aux campagnes de sensibilisation adéquates et de longue durée, aussi bien dans les médias que dans les milieux scolaires, qui a fait échouer, véritablement, la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole programmée entre le 6 et le 15 mars dernier», nous a déclaré hier M. Meziane Meriane, président du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest). «Oui, il faut avouer que cette campagne de vaccination n'a pas atteint les objectifs escomptés. Pour cela, le ministère de la santé doit éviter de rééditer de tels échecs. Il faut impliquer toutes les parties concernées, à commencer de la télévision publique, les chaînes privées et les quotidiens d'information», ajoute notre interlocuteur. Selon M. Mériane, les parents sont censés savoir quelle est la composition exacte de ce produit pharmaceutique et les garanties de l'administration quant à ce vaccin sur leurs enfants. Il est à rappeler que ce même vaccin avait suscité la crainte des parents et des élèves suite à la distribution d'un curieux formulaire les mettant en garde contre des complications. Suite à quoi, le ministre de l'époque, devant la polémique aiguë, a décidé de suspendre la campagne de vaccination. Autrement dit, elle ne sera plus pratiquée dans les écoles, mais au niveau des structures de santé de proximité.