Depuis des années, les Sétifiens constatent avec désolation le phénomène de la mendicité qui prend chaque jour de l'ampleur. Cette prolifération de mendiants est due à la pauvreté et au chômage qui les poussent à tendre la main. On les voit partout, faisant appel à la pitié et à la charité. Certains essayent de prouver leur invalidité pour attendrir les passants. D'autres trouvent différentes astuces. Cela va de l'ordonnance médicale et l'achat de médicaments au voyageur à court d'argent. Quant aux femmes accompagnées de leurs bambins occupant les artères principales de la ville, c'est souvent juste une stratégie pour amadouer les gens. Un autre phénomène vient d'apparaître : au lieu des personnes du troisième âge ou sans famille qui tendaient la main aux passants pour recevoir l'aumône, aujourd'hui, ce sont les enfants en âge scolaire dont le nombre ne cesse d'augmenter. Ils occupent les rues principales, les trottoirs des mosquées pour demander une pièce aux passants. Ils croient que la vie est aussi facile à gagner ! Malgré les efforts déployés par les pouvoirs publics et les associations caritatives pour contrer le fléau de la mendicité juvénile en particulier, ce phénomène commence à prendre vraiment de l'ampleur. Donc, il faut prévoir d'autres mécanismes pour sauver la masse la plus vulnérable de la société. Il est difficile de distinguer les vrais des faux pauvres. Il y en a qui sont vraiment dans le besoin, surtout que la pension de retraite ne peut même plus couvrir les besoins les plus élémentaires. Honteux de leur condition, ils préfèrent attendre une occasion pour bénéficier d'une aide quelconque que de rester dans la rue avec la main tendue. Les autorités concernées doivent se pencher sur ce phénomène qui dégrade le cadre de vie et l'image de l'antique Sitifis.