Le syndicat d'ArcelorMittal Annaba a confirmé hier son intention d'entrer en grève générale illimitée dès aujourd'hui à 5h. Selon le communiqué que les représentants syndicaux ont fait parvenir à toutes les rédactions après l'avoir affiché au sein du complexe, l'arrêt de travail décidé concerne toutes les installations de production et de soutien logistique , y compris les représentations commerciales implantées à travers le territoire national. Le porte-parole des travailleurs, mandaté par la centrale syndicale et l'union de wilaya Ugta de Annaba pour mener avec un collectif de 7 autres élus les négociations salariales et socioprofessionnelles avec les représentants de l'employeur a tenu à indiquer qu'un service minimum sera tout de même assuré au niveau des unités du site d'El Hadjar, dans le souci de préserver les installations stratégiques, telles que les hauts fourneaux et la cokerie, qu'un arrêt prolongé pourrait endommager. Smaïn Kouadria a regretté que les revendications socioprofessionnelles des travailleurs que ses camarades syndicalistes et lui-même ont présentées à la direction générale aient échoué, ce qui les a contraints à opter finalement pour la grève, avec toutes les conséquences que cette décision extrême implique pour l'économie nationale. Dans un premier communiqué adressé samedi à la presse et aux instances locales, le porte-parole des travailleurs d'ArcelorMittal, Smaïn Kouadria, annonçait que les discussions sur les douze points contenus dans la plateforme de revendications «ont été rompues du fait qu'aucune proposition satisfaisante n'a été avancée par l'employeur». Il a notamment déploré le fait qu'au bout de quatre jours de négociations avec la direction d'ArcelorMittal Annaba, la seule proposition qui ait été faite aux travailleurs consiste en une «augmentation de salaires de l'ordre de 5%, suivie d'une autre augmentation de même niveau en juillet 2010, assujettie toutefois à la compression ciblée de 1500 travailleurs en contrepartie». Une proposition qui a scandalisé les syndicalistes et les a amenés à quitter la table des négociations en accusant les représentants de la direction de «recours au marchandage» si ce n'est au chantage au lieu de les aider dans leur démarche de sauvetage de l'outil de production, en péril, a notamment souligné le signataire dudit communiqué.