Il y a quelques jours, un fait divers, nouveau dans les annales des crimes les plus horribles, a eu lieu à Merouana.Un homme, son épouse et deux de leurs enfants ont été tués à la hache, probablement par un membre de la famille. Ce drame a mis en émoi toute la région. Les tenants et les aboutissants de cette affaire ne sont pas encore élucidés compte tenu du silence radio observé dans la localité. Les informations glanées ne sont unanimes que sur les péripéties du massacre auquel l'homme d'affaires Karim Kharchouch, son épouse, ex-enseignante, et leurs deux fils ont fait l'objet. Au grand bonheur, Aya, une adolescente de 16 ans, a échappé au même sort, elle se trouvait à un mariage lorsqu'elle a perdu les siens. Les enquêteurs tableraient en toute évidence sur, outre les éléments matériels, les témoignages fournis par les voisins, Aya et le principal inculpé, répondant aux initiales B. M., et qui n'est autre que le neveux de la défunte Yamana, retrouvée dans la salle de bain gisant dans une mare de sang. Toutefois, «le neveux de la victime pouvait-il sérieusement accomplir seul une pareille ignoble besogne ?», s'interroge-t-on. «Impossible qu'une seule personne puisse achever 4 individus», avance une source. Pour rappel, le présumé meurtrier fut coincé par les enquêteurs sur le toit de la maison, blessé au niveau du bassin après un saut du deuxième étage. A en croire les témoignages, ce crime horrible a été découvert au moment où Amar, dernière victime, a été achevé. «Je l'attendais dehors, il est revenu chez lui se désaltérer ; comme il a mis beaucoup de temps, je l'ai appelé à maintes reprises, une personne qui faisait semblant d'être son père m'a répondu : ‘‘Amar est occupé, il ne peut pas sortir.'' A ce moment-là j'ai compris que quelque chose n'allait pas, j'ai appelé les voisins, lesquels ont trouvé le corps de Amar inerte», dira son ami. D'aucuns avancent l'hypothèse d'une tentative de vol. Cependant, d'autres sources préfèrent écarter cette piste et privilégient un «règlement de comptes». Seule l'enquête enclenchée par les services de sécurité territorialement compétents pourra éclaircir les circonstances de ce drame. Dans la même localité, il y a trois mois, un bijoutier a été retrouvé mort, assassiné par balles. Loin de Merouana, à Hammam Debagh, wilaya de Guelma, une maman a été sauvagement tuée à l'aide d'un objet contondant, et ses enfants retrouvés noyés dans un fût contenant 200 litres d'eau. Aussi, il y a 2 ans, un crime odieux a été perpétré contre deux femmes à Oued Souf, pour une histoire de vol de bijoux, les victimes ont été torturées avant d'être lâchement exécutées. Il y a quelques jours, un autre crime de même nature s'est produit à Béjaïa où une vieille dame de 78 ans a été achevée à coups de hache par sa fille. A Annaba, un homme tue son ami et lui coupe la tête avant d'aller manger des brochettes dans un restaurant comme si rien ne s'était passé. Une fille égorgée par son père en plein jour à Sétif. A Constantine, un enfant de 13 ans est violé et égorgé comme un mouton. A Oum El Bouaghi, un homme torture son beau-frère et le tue monstrueusement. Somme toute, il n'existe pas un milieu qui ne soit pas infecté par ce phénomène, même les centres de rayonnement scientifique en sont atteints. Le cas de l'enseignant universitaire de Mostaganem en est l'exemple le plus édifiant.