La commune de Boukhlifa est située à 24 km au sud-est de Béjaïa, elle a une position géographique stratégique. Elle a des frontières avec la wilaya de Sétif et Bordj Bou Arréridj au sud et à l'est. Des richesses naturelles et diverses potentialités touristiques somnolent dans cette commune maritime de la petite Kabylie, notamment le tourisme de montagne qui recèle des potentialités non exploitées. Le développement local fait défaut dans cette paisible localité.Seule la côte maritime de Boukhlifa, estimée à 8 km, est convenablement exploitée. Des hôtels de luxe et un grand village touristique sont exploités par le secteur public, aux abords d'immenses plages de Boukhlifa, visités par des personnes qui viennent des quatre coins du pays et de l'étranger même. Des milliers d'estivants affluent quotidiennement sur ces plages, ce qui crée une activité économique considérable, surtout durant la saison estivale. Malheureusement, ce n'est guère le cas pour le restant de la vaste étendue de la commune, estimée à 116 000 km2, dont 70 % sont de relief accidenté. A ce jour, les 11 000 habitants que compte Boukhlifa, repartis sur plus de 80 petits villages et hameaux, souffrent le martyre au quotidien à cause de l'inexistence de plusieurs commodités. Les routes sont défectueuses et impraticables en saison hivernale. L'eau aussi, cette denrée alimentaire vitale, manque dans la majorité des villages. Pourtant les sources naturelles d'Oufni et Thissemlal restent partiellement exploitées. Ce que nous avons constaté de visu lors de notre visite sur les lieux. Seuls quelques villages ont le privilège de bénéficier de ces sources naturelles en été comme en hiver, ce sont d'ailleurs Issoumar, Laâch Ighiouar, Azou n'Barech, Thala Oumalou, Ikhithène, Iguer Islan, Bouklal et Aguemoune, village des parents de Zidane. En plus de deux autres sources qui alimentent le centre de santé de village Laâch Ighiouar. «C'est l'Etat qui mettra les moyens et exploitera comme il se doit ces sources. En plus d'alimenter l'ensemble des habitants en eau, on peut aussi créer des activités agricoles dans les basses pleines de la commune», nous a déclaré un habitant de la région. A cause de toutes ses carences, l'exode rural a trouvé le terrain propice pour prendre des proportions alarmantes. Malgré ce tableau peu reluisant, l'ensemble des élus locaux, qui siègent à l'APC, travaillent d'arrache-pied pour améliorer la situation des habitants.