Du simple au double, les nouvelles taxes sur les véhicules neufs pourraient être effectives à la faveur de la loi de finances complémentaire. Karim Djoudi, ministre des Finances, rencontré hier en marge des travaux sur les statistiques organisée à l'hôtel El Aurassi n'a pas voulu démentir l'information, préférant déclarer que de nouvelles taxes seront discutées en Conseil des ministres et un débat leur sera consacré. Ce n'est plus une rumeur, la proposition d'introduire de nouvelles taxes existe bel et bien dans l'avant-projet de loi de finances complémentaire. On risque de voir les taxes véhicules atteindre les trois cent mille dinars pour certains types de cylindrées. Revenant sur le départ de l'émirati Emaar, le ministre des Finances interrogé par les journalistes a tenu à souligner que c'est un choix propre à ce groupe de geler ses projets en Algérie, au même titre que beaucoup de sociétés à travers le monde qui se sont trouvées directement touchées par la crise financière internationale. Emaar est dans cette situation et cela ne veut en aucun cas dire que le marché algérien pose problème. Au contraire, soutient Karim Djoudi, l'économie algérienne est productrice de croissance et l'Algérie n'a pas eu, comme cela a été déjà précisé, à souffrir des effets de la crise si ce n'est la baisse des prix des hydrocarbures et une certaine réduction des recettes. Par ces temps de crise, beaucoup de multinationales recherchent des marchés stables et des économies qui créent de la croissance, et justement, il est reconnu à l'Algérie ces potentiels de croissance.