Le secteur de l'éducation nationale connaîtra de nouveau des remous cette semaine, les enseignants contractuels comptant revenir à la charge. Le conseil national du syndicat a élaboré un plan comportant plusieurs actions de protestation. Les enseignants contractuels vont organiser lundi un sit-in devant les sièges des 48 directions de l'éducation pour exposer cette fois le problème des salaires. «Les enseignants contractuels n'ont pas été payés depuis le début de l'année, c'est-à-dire depuis septembre 2008. La situation est encore pire au niveau des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa où ces mêmes enseignants n'ont pas reçu leurs salaires depuis trois ans, explique Mme Meriem Marouf, porte-parole du syndicat des contractuels. Elle juge la situation très alarmante. «Nous ne comprenons pas les raisons exactes d'une telle situation. Ces enseignants travaillent et sont présents tous les mois mais leurs salaires n'ont toujours pas été versés, ce qui n'était pas le cas durant les années précédentes», a encore expliqué Mme Marouf. En ce qui concerne le cas des enseignants de Tizi Ouzou et de Béjaïa, notre interlocutrice dira qu'ils ont demandé des explications aux directeurs de l'éducation argumentant que tous les enseignants des autres wilayas ont reçu leurs salaires. «Le directeur de Tizi Ouzou a répondu que le fonctionnement de cette wilaya est différent de celui des autres wilayas», a souligné Mme Marouf. Un autre sit-in est prévu le 18 juillet devant le siège du ministère de l'Education qui regroupera les contractuels de toutes les wilayas. Le syndicat des contractuels compte rebondir à propos de l'annulation des concours et la permanisation des enseignants ayant une longue expérience dans le secteur. «Le ministère a annulé deux concours depuis l'année dernière, à savoir celui de novembre et de mars, sans donner d'explication sur cette annulation non prévisible», dira Mme Marouf, précisant que les promesses de la tutelle en vue de trouver des solutions aux problèmes de cette catégorie n'ont toujours pas été tenues.