Lieu : quartier El Alia ou Favella pour certains. Temps : nuit de jeudi à vendredi. Fait : assassinat odieux d'une femme par son mari emporté par le démon de la colère. Les voisins racontent que c'est suite à une altercation verbale l'opposant à son épouse que l'auteur du crime, un quinquagénaire originaire de Aïn Zaâtout, lui a asséné des coups de couteau mortels. La victime, quadragénaire, a été évacuée en urgence vers l'hôpital central Bachir Benacer où elle a succombé suite à ses blessures, un moment après. Alertés, les services de sécurité ont enclenché une enquête qui pourra faire toute la lumière sur ce drame ayant secoué la conscience des sages et dont les conséquences sont plus dramatiques que le fait lui-même : une maman envoyée ad patres dans un moment où la conscience est vendue au diable, une lourde peine pour l'auteur d'un crime odieux dont on ne connaît pas encore le véritable mobile, et enfin un avenir incertain pour des orphelins qui vont certainement traîner de lourdes séquelles. Faut-il rappeler que Biskra connaît depuis un certain temps une escalade inquiétante de la violence, et dans la majorité des cas, ce sont les objets contondants qui mettent fin aux altercations. Il y a lieu de dire que l'homme, généralement mari ou amant, s'en prend aussi monstrueusement à sa compagne dotée essentiellement de faiblesse physique. Elle continue encore à endurer avec lassitude et en silence les terribles brutalités perpétrées par cet homme, censé être protecteur. L'on se souvient encore de la tragédie survenue le mois de mai de l'année écoulée où Louiza Khlakhala, jeune femme de 25 ans, originaire de Bouzina, petit patelin relevant de Batna, conduite aux environs de Biskra et achevée dans des conditions des plus dramatiques. Son assassin n'est autre qu'un amant incapable d'assumer ses responsabilités sociomorales surtout. Ainsi, pour enterrer à jamais une histoire aussi compliquée, il n'a pas trouvé mieux que de commettre l'inimaginable. En fonction de la version officielle, le fœtus, fruit d'une relation extraconjugale entretenue en catimini, évoluant involontairement dans les entrailles de Louiza, a suffi pour qu'elle connaisse un mauvais sort, brûlée vive après avoir subi une scène de tortures atroces. Le jour de sa condamnation à perpétuité, le cousin amant de la victime, quadragénaire ambulancier, marié et père de 6 enfants, n'a pas réfuté les griefs retenus contre lui. Il a reconnu avoir torturé la victime avant de l'asperger d'un liquide inflammable et d'actionner son briquet pour la brûler vive, histoire d'échapper à l'opprobre. Aussi, l'on ne se souvient jamais seul, il est ancré dans la mémoire collective des Zibans une affaire ayant longtemps défrayé la chronique au sein de la société. La même année, une épouse a été lâchement tuée au lendemain même de son mariage. Assassinée par son mari sous prétexte d'une non virginité constatée la nuit de noces. Le crime horrible a valu à son auteur la peine capitale.