Une centaine de souscripteurs aux 700 logements participatifs «du secteur de l'Education nationale» de la wilaya de Constantine sont revenus à la charge pour protester contre l'attitude du promoteur à leur égard et attirer l'attention des pouvoirs publics sur leur situation. Une requête a été déposée au bureau d'ordre. Le délai de réalisation est dépassé de 30 mois, le prix du logement a été revu à la hausse, le promoteur refuse de fixer le nouveau prix et le délai de remise des clés et, surtout, refuse de faire le tirage au sort et d'établir les contrats individuels. En effet, le problème de ces souscripteurs dure depuis plusieurs années, 2004 au juste, où ce projet a été retenu dans le cadre du programme du président de la République et dirigé par la FNTE, avec la collaboration du ministère de l'Education nationale et du ministère de l'Habitat, sa réalisation étant confiée à un promoteur local. Les concernés ont expliqué que leur syndicat FNTE, ainsi que la FNPOS, «se sont retirés du projet et du montage financier des logements participatifs F3 en les laissant seuls face au promoteur immobilier et aux banques. Ce qui a fragilisé leur situation vis-à-vis de ces institutions financières pour l'obtention des crédits indispensables». Plusieurs actions sont inscrites au menu des contestataires qui ont précisé qu'une lettre ouverte au président de la République ainsi qu'un rapport au ministre de l'Habitat seront envoyés ainsi qu'un sit-in à Alger. «Nous ne reculerons pas et ce jusqu'à l'obtention de nos droits», ont-ils ajouté. «Au cours de la dernière réunion au bureau du directeur du logement en présence du promoteur, M. Nasri, nous nous sommes mis d'accord avec ce dernier sur plusieurs points. Malheureusement, il n'a pas tenu ses engagements envers les souscripteurs.» Sur un autre registre, les souscripteurs ont versé leur colère contre la FNTE, à laquelle ils reprochent vivement de ne pas les avoir avertis à temps de son retrait du projet en 2006, ce qui leur fait perdre des crédits FNPOS et notamment les 31 millions octroyés par les œuvres sociales. Ils ont décidé d'observer des sit-in chaque semaine devant le cabinet du wali l'incitant ainsi à réagir. «Nous estimons que le wali, le premier concerné par ce programme, devrait obliger le promoteur à respecter ses engagements vis-à-vis des souscripteurs. Quant à nous, je vous garantis que nous allons continuer les sit-in et durcir notre mouvement dans le cadre strict de la loi, et ce, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée et que nous entrions en possession des logements que nous attendons avec impatience depuis plus de cinq ans !», conclut l'une des concernées.