Une exposition d'un type assez particulier, mais deuxième du genre quand même en Algérie, s'est déroulée jeudi au complexe de Sidi Fredj. De quoi s'agit-il ? Sous la houlette de la revue AutoInfo, périodique mensuel de l'automobile sponsorisé par plusieurs entreprises dont «Proleather», spécialiste du cuir et du revêtement des sièges automobiles, la rencontre a permis les retrouvailles d'une dizaine de fans de la transformation de leur véhicule à leur goût personnel. Ce nombre aurait pu être multiplié au moins par quatre, mais l'administration du complexe, probablement pour des considérations d'espace, a restreint les ambitions des organisateurs. Précisons, avant d'aller plus loin, que l'exposition, qui s'est déroulée sur un môle du port de plaisance de 10h à minuit a drainé une foule assez impressionnante : plusieurs milliers de personnes, selon un des sponsors. En fait, il y avait du spectacle, car elles sont proprement illimitées, les transformations que l'on peut opérer sur un véhicule, pourvu que l'on ait le modèle de base sous la main. Mais tous les éléments qui le composent peuvent subir des changements : carrosserie, moteur, cabine, etc. Mais cela est très onéreux. Un des participants avec un coupé Mercedes fabriqué en 1998, rendu tout à fait méconnaissable et rutilant comme un sou neuf, nous a affirmé que les transformations qu'il a fait opérer lui ont coûté plus qu'il n'aurait payé pour l'achat d'un véhicule neuf. C'est que l'opération exige, outre une main- d'œuvre compétente, d'acheter tout un arsenal d'accessoires. Un autre aspect inattendu de ce hobby, c'est de rehausser la valeur d'usage du véhicule d'occasion, puisqu'on peut le retaper pour devenir plus pimpant d'apparence qu'un véhicule sorti d'usine. D'ailleurs, la revue organisatrice de l'événement, «AutoInfo», ne s'y est pas trompé, elle qui fait de la pub aux fournisseurs d'accessoires, tout comme elle organise d'une certaine manière le marché de la voiture d'occasion puisqu'elle offre un espace de rencontre des vendeurs (et donc acheteurs) dans ses pages. L'on a constaté que si le nombre de véhicules neufs importés a diminué, le volume des accessoires, lui, a grimpé très fort. Ce n'est pas pour rien qu'un des principaux responsables d'une des plus grandes entreprises du monde fournisseuses d'accessoires était présent à l'exposition de Sidi Fredj.