La décision prise par Net-Com de récupérer les déchets ménagers dans la journée à Bab El Oued provoque le blocage du flux de la circulation automobile. Les engins de collecte des déchets ménagers appartenant à l'établissement public Net-Com se donnent semble-t-il une nouvelle mission : réguler le flux de la circulation automobile. Cela en tout cas ce qui se passe chaque matin sur l'axe principal permettant aux automobilistes de relier Triolet (et par là Bouzaréah) à partir de la Basse-Casbah en passant obligatoirement par le centre de la commune de Bab El Oued. A ce niveau, le parc roulant de Net-Com donne depuis quelque temps des soucis aux autres usagers de la route, surtout les transporteurs publics et privés qui sont obligés de suivre leur itinéraire à cause des arrêts qu'il faut observer. Depuis donc la descente du lycée Okba (jardin Taleb Abderrahmane) jusqu'au quartier Climat de France, les automobilistes avancent quand les camionneurs collecteurs de déchets ménagers le décident. Le problème se pose tout particulièrement à la rue des Frères Aouchiche, là où se trouve notamment le CEM Massinissa. Tout au long de cette étroite rue, les points de collecte des ordures sont trop nombreux pour permettre une collecte rapide. Chaque coin dispose de la sienne. Entre 7h30 et 8h, les bacs de Net-Com regorgent de déchets que les habitants ont fait sortir la nuit ou tôt le matin. Aux alentours de ces bacs pleins, les riverains entreposent aussi leurs déchets dans des sachets en plastique. La plupart du temps, le volume des ordures déposées sur les trottoirs dépasse de loin celui contenu dans les bacs. Résultat : les éboueurs prennent tout leur temps dans la récupération de la plupart des sachets laissés un peu partout. Les facteurs aggravant sont nombreux. La rue des Frères Aouchiche est en fait aménagée en trois voies dont une est régulièrement utilisée pour le stationnement. De ce fait, quand le camion-benne s'arrête, il n'est plus possible aux autres automobilistes de le dépasser au risque de tomber nez à nez avec les véhicules circulant dans le sens inverse. Quand les esprits s'échauffent (cris des gens et klaxons des automobilistes), l'engin prend momentanément une ruelle parallèle afin de libérer le flux de la circulation durant quelques minutes. Sauf qu'un peu plus loin, à l'avenue Ahcène Askri, à l'entrée de la salle de cinéma Tamgout plus précisément, aucune retraite n'est possible aux engins de Net-Com. Là, il faut vraiment attendre que les ouvriers de l'établissement fassent leur travail. Ce qui aggrave la situation, c'est que les éboueurs n'ont pas vraiment une idée précise des embouteillages dont ils sont à l'origine. Aussi, ils s'acquittent de leur tâche le plus normalement du monde, sans aucun empressement. Coincés dans les embouteillages, les chauffeurs de bus de l'Etusa et ceux du privé font ainsi face à des usagers très mécontents de cette situation. Ils obligent enfin les chauffeurs à leur ouvrir les portes afin descendre et continuer le trajet à pied.