Selon la wilaya, il y a parmi ces 2000 «chiffonniers» des travailleurs qui louent leurs efforts à une des quatre microentreprises activant sur place dans la récupération des déchets recyclables. En parallèle, les autorités encouragent les entreprises privées à investir dans le ramassage des déchets ménagers dans les communes non couvertes par les équipes de Net-com. La wilaya a recensé quelque 2000 «chiffonniers» qui travaillent quotidiennement, dans la décharge publique de Oued Smar, dans la récupération de certains déchets solides urbains comme le plastique, le papier ou le verre. Ce chiffre a été donné, lundi dernier, par le secrétaire général, Ould Salah Zitouni, à l'occasion du débat ouvert au sein de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) sur le dossier de l'environnement. Ce dossier a été en fait inscrit à l'ordre du jour de la dernière session annuelle ordinaire de l'APW qui s'est tenue dans la salle des conférences de l'ancien CPVA (comité populaire de la ville d'Alger) à Alger-Centre. Présent aux débats, le représentant de l'établissement Net-com, chargé de la collecte des déchets ménagers, a confirmé ce chiffre. Mieux : M. Benalia, directeur de Net-com, a confirmé aussi l'autre information avancée par M. Ould Salah, à savoir que quatre microentreprises travaillent actuellement dans la décharge publique de Oued Smar dans la récupération des déchets recyclables. Autrement dit, ils se trouvent parmi les 2000 «chiffonniers» (comme les a nommés le secrétaire général lui-même), ceux qui louent leurs efforts à ces petites entités économiques. Selon M. Ould Salah, les opérateurs économiques commencent à prendre conscience de l'intérêt que représente pour eux d'investir dans les déchets solides et recyclables, «un créneau très porteur». «Ces entreprises ne tarderaient pas à placer leurs propres bennes dans les quartiers pour la collectes des déchets à réutiliser dans l'industrie», prévoit l'intervenant. C'est que la collecte des ordures ménagères par des entreprises de droits privées a commencé dans plusieurs communes de la capitale. A ce jour, les équipes de Net-com établissement de wilaya, interviennent uniquement dans 28 communes toutes situées au cœur de la ville à l'instar d'Alger-Centre, La Casbah, Bab El Oued, Sidi M'hamed ou Mohamed Belouizdad. Ainsi, le ramassage et le transport des ordures dans les 27 autres communes (Alger compte 57 communes) sont pris en charge soit par les services communaux soit par des entreprises privées. Selon le directeur de l'administration locale (DAL), l'opération pilote, portant enlèvement d'ordre par concession, a été lancée par les services de la commune de Bordj El Kiffan. L'APC a concédé au privé le ramassage des déchets ménagers dans les quartiers Faïzi et Dargana, précise le DAL. D'après lui, d'autres communes ont fait cette expérience : Kouba (Garidi I et II, Jolie vue I et II), Gué de Constantine et Béni Messous. Cette concession présente un avantage. «La récupération des déchets par le privé revient moins cher que si elle est prise en charge par les services d'hygiène des communes ou par Net-com», explique M. Benalia. Ce détail était suffisant pour faire dire ceci au secrétaire général de la wilaya : «On va généraliser cette opération.» Par «généraliser», le SG parle des 27 communes où Net-com (donc la wilaya) n'intervient pas. L'exécutif de la wilaya a donné toutes ces précisions suite à son interpellation par un membre de l'APW qui a voulu savoir ce que faisait la wilaya, en matière d'hygiène publique, en dehors du «territoire» réservé à Net-com.