Il y a des situations, au sein des familles, insupportables. Le mari fait et dit ce qu'il veut. L'épouse ne se tait pas toujours. Et lorsqu'un couple g... en présence d'enfants souvent en bas âge, c'est la catastrophe ! Cette affaire a vu non pas des bébés, mais plus grave, des jeunes filles vivre un enfer tous les soirs avec le chapelet d'insultes, d'injures, de coups, après les menaces. H. R. n'en peut plus après la sale raclée qu'elle a reçue... Elle dépose plainte.H. R. entre dans la cinquantaine. Elle tient par la main son cadet – douze ans – ce lundi, jour de repos l'après-midi, donc ayant raté la demi-journée à l'école. Dehors, trois ados âgées entre dix-sept et vingt et un ans ont refusé d'accompagner la maman dans la salle d'audiences du tribunal de Chéraga (cour de Blida). C'est une audience pénale, et madame traîne un certificat d'arrêt de travail de seize jours, résultat de coups et blessures donnés par le mari, soixante-sept ans, un mari qui s'est permis de boxer madame laquelle dira plus tard au juge qu'il cogne tellement fort que même un homme pourrait succomber. «C'est intenable. C'est insupportable. C'est inadmissible. C'est dur, et ça ne peut pas continuer. Après ce procès, mon avocat va entamer la procédure de divorce. Ce n'est plus possible de continuer à vivre sous le même toit avec ce fou. Oui, c'est un fou. Il est allé jusqu'à ramener des nuisettes dans le local commercial que nous avions acquis avec des fonds communs. C'est un vieux vicieux. Il ne peut plus revenir à l'homme de quarante ans que j'ai connu à l'étranger, un homme meurtri à la suite de son divorce avec une Française qui l'avait plaqué en deux temps trois mouvements», se lamente-t-elle. A ce moment-là, elle est appelée à la barre. L'inculpé est absent. Problème. La juge ne se gênera pas pour décider du renvoi du procès car tout inculpé a le droit de ne pas se présenter à la première audience. M. R. fulmine et dit : «Madame la présidente, je suis fatiguée. Pourquoi attendre encore quinze jours ? Il ne viendra pas et...» Le procès est renvoyé au 22 du mois. «Le tribunal a décidé et ne va pas gérer les affaires internes des foyers», tonne la juge qui passe à l'affaire suivante.