La 42e réunion ministérielle de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) a débuté hier, à Phuket, en Thaïlande, réunissant le Brunei, le Cambodge, l'Indonésie, le Laos, la Malaisie, le Myanmar (Birmanie), les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. La conférence qui se tient dans un climat particulièrement tendu après les attentats commis par la Jemaa Islamia, dans deux hôtels à Jakarta, la capitale indonésienne, devra discuter, outre les questions classiques relatives à la coopération économique, de la sécurité nucléaire et de la lutte antiterroriste. Il sera aussi question de droits de l'homme, l'Asean devant arrêter les modalités d'un organisme régional sur les droits de l'homme, le premier du genre, dont les missions s'avèrent déjà difficiles vu les atteintes répétées à ces droits dans plusieurs de ces pays, la Birmanie en particulier. Les membres de l'Asean devraient demander aussi à la Corée du Nord de revenir à la table des négociations sur sa dénucléarisation et apporter leur soutien à l'Indonésie dans sa lutte contre le terrorisme, selon un officiel de l'Asean. «Les chefs de la diplomatie de l'Asean sont réunis à Phuket, en Thaïlande, pour une réunion qui débouchera jeudi sur le Forum sur la sécurité en Asie (ARF), à laquelle participeront les Etats-Unis, la Corée du Sud, la Russie, le Japon et la Chine, cinq des six pays parties prenantes aux pourparlers ; Pyongyang ayant quitté ces négociations en avril après avoir été condamnée par le Conseil de sécurité de l'ONU pour le lancement d'une fusée. La Corée du Nord a renoncé à envoyer son ministre des Affaires étrangères à Phuket et s'est fait représenter par un ambassadeur.