Il était en train µde préparer la fête de son mariage quand la justice l'a surpris par une sévère sanction. Abdelkrim, qui s'attendait à convoler en justes noces, encourt une peine de 5 ans d'emprisonnement assortie d'une amende de 100 000 DA qui vient s'ajouter aux frais de son mariage. Son enthousiasme pour changer son mode de vie et surtout ses conditions sociales l'avait amené jusqu'à faire usage de faux documents. L'inculpé qui semblait regretter son acte a été poursuivi pour faux et usage de faux. Il a été déjà condamné par contumace à 5 ans de prison ferme, avant de se rapprocher de la justice pour faire appel contestant le jugement. Le document falsifié consiste en un certificat de travail. La juge qui n'a pas manqué de lucidité a dirigé l'audience avec discernement. En premier lieu, elle s'est interrogée sur l'objectif et les finalités de la falsification de ce document. L'inculpé, qui a reconnu avoir fait usage d'un faux certificat de travail, a nié tout de même le fait d'être l'auteur de l'acte de falsification. Il s'est montré coopératif. C'est pourquoi, la juge, qui a remarqué sa spontanéité, ne lui a pas mis la pression. Elle l'a laissé s'exprimer à son aise. Les quelques questions qu'elle lui a posées étaient dans le but de l'orienter et de l'aider à évoquer certains détails qu'il a omis de rappeler. L'homme, qui allait se marier, voulait se procurer un climatiseur et un réfrigérateur par facilité de payement. Mais son statut et son salaire ne lui permettaient pas de réaliser son vœu. Il avait déjà travaillé pour une société privée qu'il avait quittée lorsqu'il avait entamé cette procédure. Il se retrouve quelques jours après sans aucun sou. Son compte est vide et le chèque de garantie qu'il avait signé l'avait entraîné au tribunal. Il se retrouve poursuivi pour deux délits lourds, en l'occurrence faux et usage de faux et chèque sans provision. Il a reconnu son erreur. Il a regretté même. L'inculpé a eu beau expliqué les raisons qu'ils l'ont amené à faire un tel geste. Son objectif d'ailleurs était très noble. Cependant, la falsification est condamnée par la loi et cela quels que soient les raisons et les objectifs. Le délibéré de cette affaire a été reporté à la semaine prochaine.