Les mandataires de fruits s'inquiètent ces derniers jours de la rareté, voire de l'indisponibilité d'un produit phare de la saison estivale. Effectivement, selon eux, la poire est absente des marchés de gros, ou vendue à des prix exorbitants. Ils pensent que les producteurs ont abandonné ce créneau au profit d'autres cultures. Au marché de Bougara, les mandataires de fruits et légumes ne savent pas comment compenser la faible production de poire cette année. Les producteurs de poire ont, selon Kheireddine, mandataire, transformé leurs terres en espaces de production de pomme de terre. Ces derniers ont-ils suivi les tendances du marché du fameux féculent ? Ce produit a connu durant le deuxième semestre de l'année 2009 des pénuries qui ont fortement pénalisé le citoyen, notamment les petites bourses. Si les producteurs de poire ont transformé leur terrain de production en espace de pomme de terre, il n'en demeure pas moins que cela crée une autre pénurie. La poire n'est pas seulement comestible en tant que fruit à l'état brut. Elle peut servir à la production de confiture et autres dérivés. «Au marché de Bougara, le kilogramme de poire est cédé à 120 DA, soit 30% de plus que les années précédentes», explique Kheireddine. Notre interlocuteur a tenu à souligner que «c'est la première fois que les mandataires connaissent une rareté accentuée». La faute à qui ? Le mandataire avance une autre explication, cette fois-ci d'ordre climatique. Outre la transformation des espaces de production de poire en champs de pomme de terre, les fleurs de poirier n'ont pas éclos à la bonne période. Cette année, une vague de froid a caractérisé, toujours selon notre interlocuteur, les régions productrices de poire, particulièrement les wilayas de Aïn Defla et de Mostaganem.