Dans le cadre de la loi de finances complémentaire, le budget général de l'Etat présente une augmentation de 283 milliards DA, soit une hausse de près de 5,5% du budget global. 67 milliards DA de ce montant sont destinés au budget de fonctionnement et plus de 212 milliards DA pour le budget d'équipement. Autrement dit, les recettes additionnelles prévisionnelles au titre de cette loi sont de l'ordre de 500 milliards DA. La loi de finances complémentaire 2009 prévoit des dépenses budgétaires de 5474,6 milliards DA contre 5191,5 milliards DA dans la loi de finances initiale 2009, soit une hausse de 5,5%, et des recettes budgétaires de 3178 milliards DA contre 2597 milliards DA précédemment. Les recettes budgétaires ont augmenté ainsi de 392 milliards DA suite à l'augmentation du produit de la fiscalité pétrolière de 300 milliards DA.Lors d'une conférence de presse sur la loi de finances complémentaire 2009, le directeur général des politiques et des prévisions au ministère des Finances, Abdelmalek Zoubeidi, tout en signalant «la bonne situation des finances publiques», a tenu à rassurer qu'«à ce jour, aucun prélèvement n'a été effectué sur le fonds de régulation des recettes (FRR) pour le paiement du principal de la dette publique». Le solde du Trésor public auprès de la Banque centrale d'Algérie est évalué à 190 milliards DA. Quant aux réserves de change officielles, le volume est de 144 milliards de dollars au 30 juin 2009.Le conférencier a indiqué que «l'élaboration de la loi de finances complémentaire pour 2009 s'est effectuée dans un contexte macroéconomique et financier marqué par un retournement de la conjoncture du marché pétrolier». Il a expliqué que «dans la loi de finances initiale, la projection des exportations d'hydrocarbures a été basée sur un prix du baril de pétrole brut estimé à 100 dollars sur le marché international. Cependant, le retournement de conjoncture apparu à partir du 4e trimestre 2009 a conduit à la révision du prix pour le situer, en moyenne annuelle, à 45 dollar le baril». Par ailleurs, «les indicateurs qui n'ont pas subi de modifications par rapport à la loi de finances initiale se rapportent au prix de référence fiscal du baril de pétrole brut qui reste à 37 dollars le baril et à l'inflation dont le taux est maintenu à 3,5%», a-t-il ajouté. La loi de finances complémentaire 2009 prend en charge des mesures et des dispositions annoncées par le président de la République notamment pour favoriser la création d'emplois, l'encouragement des investissements dans les PME et PMI et surtout dans les secteurs de l'agriculture et du tourisme.