A la suite de l'arrestation d'un jeune adolescent en détention de deux PA et de leurs chargeurs, les gendarmes ont diligenté une enquête. Ils mènent une lutte implacable contre les réseaux de trafic d'armes à feu, de munitions et de produits (nitrate, potassium...) utilisés dans la fabrication d'engins explosifs. Le 10 août, les gendarmes de la compagnie territoriale de Messaad (Djelfa), sur la base d'informations sûres, ont interpellé un jeune adolescent de 25 ans, au centre-ville de Mouadjeber, en possession de 2 pistolets automatiques (PA) de marque Beretta et Perfecta et de deux chargeurs vides. Ce dernier avait, pour justifier leur provenance, affirmé les avoir achetées à un inconnu à Hassi Bahbah. Une enquête a été déclenchée par les gendarmes pour déterminer l'origine de ces armes et leur provenance, et enfin localiser et démanteler le réseau. Cette saisie intervient à un moment où cette institution tente d'intensifier sa lutte contre le trafic d'armes et de munitions qui s'amplifie notamment sur la bande subsaharienne. Il faut savoir que cette entreprise n'est pas de tout repos car les réseaux bénéficient du soutien des autres réseaux, notamment ceux de la contrebande, qui, à leur tour, sont soutenus par des autochtones qui leur procurent des informations via des téléphones satellitaires. En 2008, les statistiques de la gendarmerie ont révélé l'intensité de ce trafic suivant une cartographie des itinéraires et des lieux constituant des plaques tournantes. En ce sens, Batna, Magra, Djezzar, Barika, M'sila, Biskra et El Oued sont recensés comme étant des plaques tournantes. 4 armes d'assaut, 1 fusil-mitrailleur, 2 pistolets-mitrailleurs avec 12 chargeurs dotés de 407 cartouches, 45 PA, 5 grenades, 7 bâtons électriques et 800 détonateurs pour bombes ont été les quelques armes saisies durant l'année écoulée. Il y a lieu de préciser qu'à ces saisies se sont ajoutées les armes récupérées dans le cadre de la lutte antiterroriste, et qui sont de loin plus nombreuses et plus puissantes. Il est à noter que ces statistiques ne tiennent pas compte des armes introduites par des filières en provenance d'Europe depuis les années 90 et précisément durant l'éclatement du scandale du D15 (autorisation douanière qui permet aux importateurs de faire transiter par l'Algérie une marchandise destinée à des pays africains ou maghrébins). Pour l'heure, les différents services de la gendarmerie, notamment le GGF, gardent l'œil bien ouvert.