A quelques jours du mois de Ramadhan, les prix des fruits et légumes ont connu une hausse remarquable au niveau des marchés d'Alger. Hier, samedi, deuxième jour du nouveau week-end, les citoyens se préparaient à accomplir le quatrième pilier de l'Islam. Toutefois, le coût des produits alimentaires, notamment les fruits et légumes , pousse les citoyens qui, jadis manifestaient leur enthousiasme pour passer un mois plein d'altruisme et de dévouement, à devenir indifférents à l'ambiance caractérisant ce rendez-vous. Le Ramadhan est une occasion pour renforcer la solidarité, pour aider les pauvres. Et de ce fait, pratiquer réellement le culte religieux. Mais les commerçants semblent insensibles à la souffrance des citoyens. De leur côté, ces derniers, qui se sont accoutumés à des complaintes en début de ce mois, se terminent toujours par l'acceptation du fait. Pis encore, dans bien des cas, certains s'endettent pour marquer l'événement, bien que du point de vue religieux ces pratiques sont loin de refléter les finalités des directives de l'Islam. Lors d'une virée effectuée au niveau des marchés d'Alger-Centre, de Bab El Oued et du Champ des manœuvres, les prix des fruits et légumes ont augmenté de manière vertigineuse. Les raisons de cette hausse ne sont pas pourtant d'ordre objectif. La seule raison qui reste apparente est tellement simple que personne ne s'est étonné. A quelques jours du mois sacré, la hausse des prix est attendue naturellement et par les commerçants et les citoyens. Les prix des légumes, constituant les principaux plats algériens, notamment la pomme de terre et l'haricot vert, ont augmenté sensiblement. Le premier est cédé à 45 DA/kg et le deuxième est affiché entre 100 et 130 DA/kg. Le piment et le poivron sont affichés respectivement à 90 et 80 DA/kg. Les prix des fruits de saison n'ont pas échappé à cette règle. En effet, le raisin est vendu à 100 DA/kg. Le prix des pêches est, par contre, inconcevable. Les pêches de bonne qualité sont affichées entre 200 et 250 DA/kg. Par ailleurs, le citron est au sommet de la mercuriale, atteignant les 250 DA/kg. A cet effet, le mois de Ramadhan s'avère très difficile et la classe moyenne ne va pas s'en sortir, surtout que cet événement coïncide avec la rentrée scolaire.