Le président du MSP, Bouguerra Soltani, a indiqué hier que le dossier de la dissidence au sein de son mouvement est clos, réaffirmant que les portes du MSP demeurent toujours ouvertes. Mieux encore, le leader du MSP que «les zones de turbulences» qui secouent les autres formations politiques «dérangent», se propose de venir à leur aide via des débats et des rapprochements d'idées, car, a-t-il estimé, la stabilité des partis politique est synonyme de stabilité du pays. La conférence de presse qu'il a animée hier a été aussi l'occasion pour Soltani de revenir sur les questions d'actualités, telles la loi de finances complémentaire, le code de la commune, la révision de la constitution et le renouvellement partiel des membres du conseil de la nation. «Le dossier de la crise au sein du mouvement est définitivement clos» a estimé hier Bouguerra Soltani, s'exprimant lors d'une conférence de presse au lendemain de la clôture de l'université d'été du parti qui s'est tenue la semaine dernière à Boumerdès. «Il est temps d'ouvrir en contrepartie le dossier des projets et programme que le parti s'engage à réaliser» a-t-il ajouté, expliquant en s'adressant aux dissidents, que «les portes du mouvement demeurent toujours ouvertes». Soltani a dans le même contexte regretté les mouvements de dissidence qui minent la quasi-totalité des partis et propose rien moins que des rapprochements en vue, a-t-il dit, d'asseoir une stabilité sur la scène politique synonyme pour lui de stabilité de l'Etat. Le leader du MSP n'a pas souhaité révéler de probables contacts avec d'autres formations en dehors de l'Alliance présidentielle, se contentant de dire qu'«il y a nécessité de rencontres entre les partis politiques pour débattre, sans pour autant que les rencontres soient rendues publiques». Dans le même registre, le président du MSP a affirmé, évoquant la question des alliances en vue du renouvellement partiel des membres du conseil de la nation, que les alliances doivent d'abord se faire au niveau local. «C'est à nos élus en concertation avec leurs homologues de l'Alliance présidentielles qu'échoit cette mission» a-t-il dit, reconnaissant qu'en cas de mésentente, «il revient à la direction du parti de prendre d'autres décisions». «Si révision de la constitution, il y a, nous devons être consultés» S'exprimant sur la possibilité de la révision de la constitution évoquée, y compris par les membres de l'Alliance présidentielle, à l'instar de Belkhadem qui la voit «incontournable», Bouguerra Soltani a affirmé que la question n'est pas une priorité pour le MSP. Cependant, a-t-il commenté, «si révision profonde de la constitution il y a, nous devons être consultés». Pour Soltani, le MSP a son mot à dire sur les droits de l'homme, la démocratie et toutes les questions vitales pour le pays. Le chef de file du MSP a également préconisé un débat national sur la question car il s'agit de la loi fondamentale du pays qui a besoin de stabilité. «On ne change pas de constitution tous les dix ans» a-t-il fait remarquer. Dans un autre registre, Soltani a estimé, s'agissant du code communal, que les prérogatives et des élus locaux et de l'administration doivent être clairement définies pour que le citoyen ne soit pas «la victime des clivages et des intérêts occultes». Pour lui, il faut définir les mécanismes à même de solutionner le problème des blocages que vivent nos APC. «Nous sommes pour des crédits sans intérêts» Interrogé sur la loi de finances complémentaire (LFC 2009) qui divise aussi bien la classe politique que les experts en la matière, Bouguerra Soltani, tout en avouant que celle-ci est globalement positive dans la mesure où elle protège l'économie nationale, s'est dit contre le gel des crédits à la consommation «même si ces derniers contribuent grandement au surendettement des ménages». Il reproche au gouvernement la «célérité avec laquelle autant de mesures ont été prises». Il fallait, a-t-il estimé, «laisser le temps à tout un chacun de prendre ses dispositions». M. Soltani a préconisé en contrepartie des crédits à la consommation «sans intérêts». «Si l'on décide de supprimer une décision, il fallait bien trouver une autre solution», a-t-il estimé. Par ailleurs, dans une déclaration finale ayant sanctionné les travaux du conseil consultatif du parti, le MSP appelle le gouvernement à consolider le pouvoir d'achat des algériens. Il dénonce dans la même déclaration les attentats terroristes ciblant «les fils du peuple» et réitère la nécessité de poursuivre le processus de réconciliation nationale.