Le salon international de l'automobile d'Alger se tiendra aux dates et lieu prévus. Ainsi en a décidé l'association des concessionnaires automobiles d'Algérie à l'issue d'une réunion tenue avant-hier, a-t-on appris de source sûre. Il y a quelques jours une rumeur faisait part de l'annulation de cette manifestation en raison des mesures prises par l'Etat pour freiner les importations des véhicules, notamment l'annulation du crédit automobile. La 13e édition du Salon international de l'automobile d'Alger se tiendra du 30 septembre au 10 octobre au palais des expositions Pins maritimes d'Alger avec la participation d'une soixantaine d'exposants. Cet événement, qui se tient habituellement au mois de mars, a été décalé pour «des raisons d'ordre pratique». La période du 2 au 13 mars 2009, proposée par la Safex, partenaire de l'AC2A pour cet évènement, a été jugée inappropriée, coïncidant avec la tenue du Salon international de l'automobile de Genève, qui privera les concessionnaires du matériel d'exposition officiel du constructeur (stands) ainsi que des nouveaux modèles lancés sur le marché. L'Association, voulant organiser un véritable salon professionnel, a décidé de maintenir cette manifestation en vue de répondre aux attentes des clients et des amateurs des cylindrées. Beaucoup de citoyens préfèrent acheter pendant ce salon, caractérisé souvent par des remises et des offres exceptionnelles. Le nombre de visiteurs a été toujours important, ce qui place ce salon comme la deuxième manifestation après la Foire internationale d'Alger. En dépit des dépenses qui seront engagées par les concessionnaires dans le cadre de leur participation, le mètre carré est cédé à des prix exorbitants, ce salon constitue une opportunité commerciale à saisir. Ainsi, d'un commun accord, et en se basant sur la conjoncture actuelle, les membres de l'AC2A ont finalement décidé d'organiser le 13e Salon international de l'automobile. Crédit documentaire : c'est l'affaire des banques Les membres de l'association ont abordé à l'occasion de leur réunion les dispositions de la loi de finances complémentaire 2009. Il a été constaté que les dispositions portant sur l'activité d'importation ne gênent nullement les concessionnaires et que l'exigence du crédit documentaire ne constitue pas une menace. «C'est l'affaire des banques», a tenu à nous confier notre source. Importation de véhicules : des ports dépourvus de moyens La mise en application de la décision interministérielle de l'interdiction de réception de car-ferries au port d'Alger le 1er octobre 2009 serait impossible. C'est la conclusion d'une enquête menée par des professionnels du transport maritime qui ont visité les trois ports désignés pour l'activité de traitement des car-ferries. Des obstacles de taille devraient être surmontés pour pouvoir accueillir ce type de navires, a révélé notre source. Le port de Djendjen ne dispose pas de moyens de remorquage et souffre de vents surtout en hiver. Le port de Ghazouet manque d'espaces à quai et de moyens de remorquage. Il est squatté également par des pêcheurs qui perturbent ce petit port. S'agissant du port de Mostaganem, il a été constaté que le tirant d'eau est faible et ne permet pas la réception des grands navires. Ce port est spécialisé dans la réception des tubes destinés aux projets hydrauliques et pétroliers. Ce qui constitue un autre risque pour l'importation des voitures. Sur la base de cette expertise, l'association des concessionnaires compte saisir les autorités du ministère des Transports pour reporter la date d'application de la décision d'interdiction de réceptionner des car-ferries au port d'Alger. Les membres de l'AC2A souhaitent un délai minimum de deux ans pour permettre aux trois ports (Ghazouet, Mostaganem et Djendjen) d'investir afin d'être prêts.