A peine venus au monde, des nourrissons sont parfois victimes de maltraitance. Irrités par leurs pleurs, certains adultes secouent l'enfant pour le faire taire. Ce geste d'énervement est loin d'être anodin. Une maltraitance grave de conséquences Egalement appelée syndrome d'impact des secousses, cette maltraitance a des conséquences neurologiques dramatiques. Secoué comme un prunier, le cerveau va alors s'écraser contre la boîte crânienne, créant des hémorragies, des lésions importantes aux tissus et un gonflement du cerveau. Loin d'être anodins, ces gestes peuvent entraîner la mort de l'enfant. La gravité de la blessure dépend de la force et de la taille de l'enfant. Avec une tête trop lourde et des muscles du cou trop faibles, une secousse violente peut endommager certaines veines et créer un hématome... parfois fatal. Des séquelles à vie Ce sont les bébés de moins de six mois qui sont les plus vulnérables. Les garçons sont plus touchés que les filles et représentent 60 % des victimes. «Chez le garçon de moins d'un an, il y a plus d'espace entre le cerveau et la boîte crânienne que chez les filles. Ces raisons physiologiques de contenant trop important par rapport au contenu expliquent cette proportion plus importante de victimes chez les bébés de sexe masculin.»