Onze personnes - six policiers, un soldat et quatre insurgés - ont été tuées samedi dans des violences dans différentes régions de l'Afghanistan, ont annoncé hier les ministères de l'Intérieur et de la Défense. Dans le nord, une bombe posée au bord d'une route a tué un commandant de police de la province de Baghlan et cinq autres policiers, dans la région de Kook Chinar, près de la ville de Baghlan, selon le ministère de l'Intérieur. L'officier dirigeait la force d'intervention rapide provinciale, précise-t-on de même source. Lors des élections présidentielle et provinciales de jeudi, des talibans présumés avaient investi Baghlan, lançant de multiples attaques qui avaient interrompu le vote toute la journée dans la ville. «Nous avons dû dire à nos agents électoraux de sauver les urnes de vote et de se sauver eux-mêmes», avait expliqué jeudi le président de la commission électorale afghane, Azizullah Lodin. Au moins 30 rebelles et deux policiers avaient péri. La province de Baghlan est traversée par la route principale reliant Kaboul au nord du pays. La province de Kunduz, plus au nord, est également devenu beaucoup plus violente depuis quelques mois. Quant à la route principale reliant Kaboul au sud du pays, elle est souvent le théâtre de tueries depuis des années. Toujours samedi, un officier de l'armée afghane revenant de Kandahar, l'ancienne capitale des talibans (1996-2001) dans le sud, à Kaboul a été abattu par des hommes armés près de Shash Gaw, dans le centre du pays, a indiqué le ministère de la Défense. Et durant une opération le même jour de l'armée afghane, soutenue par l'armée américaine, quatre insurgés ont été tués et six arrêtés dans la province de Kandahar, selon la même source.