Selon des repentis, l'émir Hamza, commandant de la katibet Djound Allah, figure parmi les trois terroristes abattus la semaine passée à Ouled Yahia dans la commune de Aïn Bouyahia, au nord-ouest de la wilaya de Aïn Defla. En effet, le fils d'un ex-émir de l'Ouarsenis connaissait l'émir Hamza dit Ould Chibani pour avoir activé dans la katibet Djound Allah, une organisation terroriste ayant des contacts avec d'autres organisations terroristes au Liban, en Palestine et en Irak portant le même nom. «Djound Allah n'ont aucune relation avec Al Qaïda qu'ils combattent», précise cet ancien élément de cette katiba qui affirme que «ce groupe préfère des actions spectaculaires qui sont reprises par les médias». Il signale que l'attentat de Damous allait être suivi d'une embuscade identique pour les gendarmes d'El Hassania, sauf que les forces de sécurité sont intervenues à temps en ne permettant pas aux criminels de rejoindre l'Ouarsenis. Pour ce repenti, les incursions terroristes de Arrib, Aïn Defla et l'attentat de Aïn Tanout ont été menés par les éléments de Djound Allah pour faire diversion et desserrer l'étau sur leurs acolytes coincés dans le Dahra. Cet interlocuteur avouera que parmi les éléments de Djound Allah, il y a des diplômés des grandes écoles, des ingénieurs et des informaticiens. «Il y a aussi des Marocains qui viennent s'entraîner dans les camps de Djound Allah. Généralement, ils repartent après deux mois de stage. Certains ont participé à des attentats ou à des incursions», confie ce repenti en précisant que deux des Ouled Chibane qui sont originaires d'El Abadia dont un universitaire sont en prison pour terrorisme. L'universitaire en poursuivant des études à Boumerdès servait d'agent de liaison et de recruteur jusqu'à son arrestation par les services de sécurité. Hamza mort, les deux frères en prison, la katiba Djound Allah doit recevoir les ordres de Dellys en attendant la nomination d'un autre émir.