Quelques jours avant la rentrée scolaire prévue pour le 13 septembre prochain, des enseignants et des parents d'élèves ont exprimé leur inquiétude quant à l'absence de mesures de prévention contre la grippe A au niveau des établissements. Jusqu'à présent, «nous n'avons pas entendu parler d'une cellule de préven tion», s'accordent à dire des représentants d'enseignants et de la société civile contactés à ce sujet. Le ministère de la santé, en collaboration avec celui de l'éducation, doivent installer une cellule de suivi et de veille de la santé scolaire», a recommandé Djamel eddine Oulmane, président de l'Association Primage, chargée de l'éducation et de la prévention. Il juge nécessaire aussi d'impliquer les médecins de la santé scolaire, en raison de leur connaissance de ce milieu, et ce, en leur prodiguant des formations en termes de techniques de communication pour pouvoir mener des campagnes de sensibilisation au niveau des écoles. De son avis, «les pouvoirs publics doivent mieux évaluer le risque pour prendre la décision la plus juste». Pour Mohamed Salem Sadali, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), «la prévention est très utile», car elle permettra d'éviter la propagation du virus. Le premier cours de cette année devra porter sur les mesures préventives contre la grippe A, a-t-il souhaité. Ce que craint, par ailleurs, le docteur Oulmane, c'est le risque de contamination que pourront représenter les personnes revenant des lieux saints après avoir effectué une omra ou le pèlerinage. Un cours sur la maladie Pour Achour Idir, responsable de la communication au Conseil des lycées d'Algérie, «il doit y avoir, dès la première semaine de la rentrée scolaire, des contrôles systémiques assurés par les médecins scolaires». A défaut, le ministère de l'éducation devra exiger des parents d'élèves d'inclure un certificat médical attestant la bonne santé de l'enfant dans le dossier d'inscription. Afin de garantir cette opération et permettre à tous les enfants d'effectuer un contrôle, le ministère de la santé devra mobiliser les centres sanitaires publics au cours de la semaine prochaine, soit quelques jours avant la rentrée scolaire. C'est la meilleure méthode de prévention permettant d'éviter la contamination». Des regroupements au profit des médecins devront être organisés également pour lancer des campagnes de sensibilisation. Dans le même sillage, le docteur Oulmane alerte quant à l'augmentation du risque suite à la baisse des températures durant l'automne, favorisant la propagation de la grippe A. Le manque d'aération dans les classes suite à la fermeture des fenêtres à cause du froid sera un autre facteur de risque pour les 8 millions d'élèves qui rejoindront l'école à partir du 13 septembre prochain. Il s'est voulu, par ailleurs, rassurant, en avançant que la grippe A est moins dangereuse que la grippe aviaire en raison du faible taux de décès. Contrairement à la grippe aviaire qui a causé la mort de 50% des cas atteints, la grippe A engendre le décès de 1% des cas contaminés. Il souhaite, par contre, que l'Algérie dispose de moyens pour intervenir en cas de propagation du virus.