Le directeur technique national de la fédération algérienne de judo, qui est entré récemment de Rotterdam, estime que les piètres résultats obtenus aux championnats du monde, sont la conséquence de l'anarchie qui règne actuellement au niveau de judo algérien. Quels sont vos commentaires sur le dernier championnat du monde de Rotterdam ? C'est un mondial très relevé, tout le monde est en train de progresser, alors que notre formation n'est pas à la hauteur, nous sommes partis sans espoir de ramener des médailles. Ne pensez-vous pas que l'effet du jeûne est pour quelque chose dans cette mauvaise prestation ? Je ne pense pas, puisque des athlètes tunisiens, égyptiens et autres issus de pays musulmans ont pu obtenir des médailles, donc il ne faut pas trouver des justificatifs là où il n' y a pas. Donc, vous n'étiez pas prêts pour cette manifestation mondiale ? Nous n'étions pas tellement en mesure de faire bonne figure, mais il ne fallait pas rater ce rendez-vous. Alors à quoi incombez-vous cette piètre prestation? Il ne faut pas oublier que nous avons rajeuni l'équipe qui est désormais constituée d'espoirs qui viennent à peine de découvrir le haut niveau. Par ailleurs, les problèmes que nous avons connus au lendemain de la dernière assemblée générale élective, ont influé négativement sur le moral de la troupe. Ils nous ont d'ailleurs retardés dans notre préparation, sans oublier que des éléments perturbateurs ont tout fait pour chambouler le début de la nouvelle saison sportive. Quid de Soraya Haddad ? Comme nous l'avons déjà répété, il n'y pas de problèmes Haddad, nous avons de tout temps souhaité son retour, mais elle campe sur sa position, elle veut s'entrainer avec l'entraineur de son choix, il n'en est pas question, la FAJ a installé des entraineurs crédibles, diplômés et expérimentés dans le domaine, donc je ne vois pas pourquoi elle refuse de s'entraîner avec les autres membres de l'EN, d'autant que tous les moyens sont réunis pour bien entamer le prochain cycle qui s'étale jusqu'en 2012. Est-il vrai que son problème reste l'entraineur national Salima Souakri ? Non pas du tout, puisque Soraya rappelons-le, s'est retirée de l'équipe nationale deux mois avant l'installation de Souakri, vous voyez que le problème est tout autre. N'y a t-il pas un complot quelque part pour saboter le travail de l'actuelle équipe dirigeante de la Fédération? Je n'ai aucun indice qui me pousse à vous dire qu'il existe un complot, mais si c'est le cas, ce serait grave, car il y va de l'avenir de la discipline. Comment pouvez-vous expliquer le forfait de dernière minute d'Amar Benyekhlef pour le mondial de Rotterdam ? Vous savez je suis comme vous, je n'ai pas de nouvelles mais aux dernières informations il avait un problème de surpoids et des soucis familiaux, ce qui expliquerait ce forfait, mais nous allons toutefois chercher les véritables causes de cette défection qui reste pour nous, injustifiée, en tout état de cause Amar doit s'expliquer. Selon des sources crédibles, la FAJ, est en train d'élaborer le statut des athlètes d'élite, qu'en est-il exactement ? Ce sera effectivement une manière pour cerner tous les problèmes qui empêchent le judo algérien de sortir de l'ornière, mais aussi de canaliser les meilleurs athlètes pour l'avenir. Avec ce statut, nous saurons reconnaître ceux qui veulent progresser et ceux qui souhaitent la destruction du judo algérien. Selon certains organes de presse, vous n'étiez pas reconnus par la fédération internationale de judo, quels commentaires faites vous là-dessus ? (Rires), c'est une absurdité créée de toutes pièces, que faisions nous alors à Rotterdam ? Justement, c'est là où se situe la question… Ecoutez, nous avons assisté au congrès de la FIJ, nous avons procédé au vote en plus nous avons très bien été accueillis et nous avons participé au championnat du monde. si nous n'étions pas reconnus, pensez-vous qu'on aurait pris part au mondial ? Soyons sérieux, ceux qui sont à l'origine de toutes ces fourberies ne veulent pas que le judo algérien aille de l'avant.