«Eu égard à l'outil d'encadrement dont dispose le secteur, à la formation de plus de 5000 ingénieurs et aux mesures d'accompagnement qu'assure l'administration publique au niveau local et national, je ne peux que me montrer exigeant à l'encontre des entreprises de réalisation opérant dans le domaine des travaux publics.» Le ministre n'a cessé de mettre l'accent sur son intransigeance tout au long de la visite d'inspection qu'il a effectué hier à Alger. Cette énième sortie l'a conduit sur les chantiers réalisant les plus importants projets initiés à Alger, première ville du pays. Il s'agit de la voie expresse reliant Aïn Benian à la ville de Boufarik et s'étirant sur un itinéraire global de 54 km, et du viaduc monumental offrant une liaison entre le sanctuaire des martyrs et le nouveau siège du ministère des Affaires étrangères en cours de réalisation sur le plateau des Annassers. D'entrée et pour ce qui est de la voie expresse Aïn Benian-Boufarik, l'itinéraire de cette infrastructure en cours de réalisation traverse une multitude d'agglomérations sises au sud de la capitale. Il est question des localités de Kheraïcia, Douéra, Tessala El Merdja et Ouled Fayet notamment. A travers le lancement de ce projet longeant la RN36 et dont le coût global est de 10 milliards de dinars, l'objectif porte aussi bien sur le désenclavement des localités sus-évoquées que sur la nécessité d'offrir un maillage routier des plus adéquats au profit de ces mêmes régions abritant une panoplie d'infrastructures publiques nouvellement mises en œuvre, tels des hôpitaux, des dizaines d'habitations ainsi que la cité U de Ouled Fayet. Et ce n'est pas tout. Accélération de la cadence avant la saison des pluies A la réception de cette nouvelle voie expresse dont la livraison à la circulation est attendue au plus tard vers la fin de l'année en cours, celle-ci, comme son nom l'indique, devra servir de liaison rapide aux automobilistes venant de Blida vers Alger et même vers Boumerdès en empruntant la pénétrante de Zéralda pour regagner la localité de Boudouaou par le biais de la deuxième rocade sud d'Alger dont la mise en circulation dans sa totalité ne saurait tarder. C'est dire tout l'impact du projet de la voie expresse Aïn Benian-Boufarik s'articulant en termes de fluidité de la circulation et de surcroît de diminution de la pression sur les axes routiers serpentant les trois wilayas limitrophes que sont Blida, Alger et Boumerdès. Sur les lieux, les instructions du ministre des Travaux publics, qui s'imprégnait hier des données techniques et du taux d'avancement avait trait à la concentration des efforts sur la construction de la section Douéra-Tassala El Merdja au sujet de laquelle il a exigé d'accélérer le rythme des travaux. Ghoul a également recommandé le relogement des familles se trouvant sur les deux bords de cette section et ce dès la fin de Ramadhan. De manière générale, le ministre des Travaux publics souligne à travers ses obligations notifiées à l'encontre de la DTP d'Alger la nécessité d'achever le plus gros des travaux avant l'arrivée des pluies. Quant au taux d'avancement de ce projet, celui-ci est de 87%, selon l'estimation faite par le ministre des Travaux publics. Les travaux sont confiés à l'entreprise ETRHB qui se charge de la réalisation d'une grande partie du lot route alors que le lot ouvrage est attribué à l'Engoa. Amar Ghoul ne manquera pas tout de même de sermonner le responsable de l'Engoa au sujet du retard constaté dans la construction du viaduc reliant Baba Hassan à Ouled Fayet long de 200 m. S'agissant de l'autre projet inspecté hier par le ministre, celui-ci porte sur la construction du viaduc Oulman Khelifa devant relier le sanctuaire des martyrs au nouveau siège des affaires étrangères. Là également il a été procédé à la prise en charge de 172 familles en matière de relogement. Les travaux enregistrent un taux d'avancement de 57%, avons-nous constaté. Ici, le représentant du gouvernement mettra l'accent sur la fluidité des dessertes devant mener notamment vers les quartiers de Kouba, les Sources ainsi que les Annassers. D'autre part, le ministre des Travaux publics a fait part de son optimisme au sujet du taux de croissance enregistré par le secteur pour le compte notamment de l'année 2009. Amar Ghoul s'attend en effet à un taux de croissance de deux chiffres qui sera de beaucoup meilleur que celui réalisé durant les années précédentes. Amar Ghoul a fait savoir en outre que plus de 1000 familles ont été relogées dans le cadre de la mise en œuvre des projets relevant de son secteur.