La wilaya de Sidi Bel Abbès a programmé, à l'occasion de la rentrée scolaire 2009, l'installation de nouveaux bus pour le transport de 5000 élèves démunis et habitant les zones enclavées. Les élèves seront transportés deux fois par jour, les matinées et les après-midi, selon le rapport de la commission de la wilaya de Sidi Bel Abbès. Outre les primes de la gratuité des livres et de la cantine scolaire, les enfants issus de familles à faible revenu et qui habitent dans les zones rurales ont bénéficié, pour cette rentrée 2009, du transport scolaire. Un pas convoité par tout le monde, surtout les parents qui s'inquiétaient pour leurs enfants qui parcouraient des dizaines de kilomètres pour rejoindre leurs écoles. La daïra de Telagh comme plusieurs autres a mobilisé une dizaine de bus de transport scolaire qui relient les communes avoisinantes, comme Merine, Teghalimet, Dhaya, El Hassaïba, Sidi Chaïb, Marhoum, Tessefour et d'autres. Les élèves sont transportés quotidiennement par ces bus qui viennent dès le petit matin et repartent très vite, selon les déclarations de quelques élèves. Les scolarisés doivent se lever très tôt pour rejoindre leurs places dans le petits bus de transport scolaire, car les bus parcourent 30 à 40 km d'une commune pour arriver à la daïra de Telagh. Des rues trop étroites et dangereuses étaient auparavant le cycle quotidien des élèves pour qu'ils rejoignent leurs classes, désormais elle est encore difficile pour les chauffeurs des bus. Cherif, chauffeur de taxi de transport rural entre Sidi Chaïb et Telagh, affirme que les élèves vivaient le calvaire en ce qui concerne le transport, «surtout durant la saison hivernale, quand ces montagnes qui nous entourent se couvrent de neige». Le transport devient de plus en plus difficile. «Moi en tant que taxieur, je ne peux plus les transporter ni travailler durant cette période, car les routes deviennent un vrai danger pour la circulation», ajoute Cherif avant de continuer que «les routes qui mènent à Sidi Chaïb sont étroites et se trouvent au bord des rochers montagneux». Les élèves des deux cycles moyen et secondaire sont très satisfaits de cette initiative, d'autant plus qu'ils peuvent prendre place et évitent l'encombrement du transport rural. «Ce moyen de transport nous évite la souffrance quotidienne qu'on devrait assumer pour rejoindre nos écoles à la daïra.» Mohamed, père de Youssef et Malik, tous deux scolarisés à Telagh, précise que les autorités devaient appliquer cette étape depuis longtemps, car plusieurs jeunes ont dû quitter leurs écoles faute de transport.