Comme chaque année, une ambiance particulière anime les nombreux commerces de papeterie et les vendeurs informels. Les achats des fournitures scolaires est la première préoccupation des parents en ce moment. Cependant, la toxicité de certains produits demeure l'une des craintes que veulent écarter les chefs de famille. Sans étonnement, l'informel est présent dans le créneau des fournitures scolaires. Le fils d'un ancien papetier et libraire affirme que beaucoup de propriétaires de librairie ont mis la clé sous le paillasson en raison de la concurrence déloyale. Ainsi, puisque le commerce informel n'est pas éradiqué et qu'il y a un manque cruel de contrôle de la part des services concernés, des maladies transmises par les produits scolaires peuvent apparaître. Comme en témoigne le décès d'une fille, il y a de cela quelques mois. Elle avait mâché une gomme dont la teneur produits toxiques était élevée. Un papetier de la rue Larbi Ben M'hidi dit ignorer l'accident, mais a évoqué une autre histoire. L'année dernière, raconte-t-il, un garçon est mort parce qu'il avait mangé de la pâte à modeler. Les cahiers et les accessoires sont-ils contrôlés ? Les produits de fabrication algérienne, comme Alif, ne présentent aucun danger. D'ailleurs, les papetiers s'approvisionnent en cette marque annabie et remplissent leurs étages de ses produits. Selon des recherches scientifiques, les produits chinois importés contiennent un taux de plomb extrêmement élevé. Le plomb est une matière cancérigène qui peut provoquer la leucémie chez l'élève au bout de quatre années. Les ardoises et la colle sont également des produits qui peuvent contenir des molécules toxiques. Si le produit chinois est parfois plus cher que le produit algérien, la raison expliquant cette différence s'articule autour des matières premières utilisées. En revanche, force est de constater que malgré les dangers des produits scolaires chinois, les vendeurs, informels ou pas, ne sont nullement inquiétés. Les autorités concernées, notamment le ministère du Commerce, ne procèdent pas à des contrôles suffisants et efficaces, pense-t-on. A ce sujet, nous avons essayé de contacter M. Yahiaoui, directeur de la régulation au ministère du Commerce, en vain. Les parents sont attirés par les petits prix des produits chinois. Un père de famille indique que pour ses deux enfants inscrits au primaire, les frais ont dépassé 8000 DA, sans oublier les dépenses de Ramadhan et de l'Aïd, qui absorbent un part considérable du budget familial.