Une convention pour la prise en charge des «malades mentaux stabilisés» sera «prochainement» signée entre les ministères de la Solidarité nationale et de la Santé. Cette annonce, rapportée par l'agence officielle APS, a été faite dimanche dernier par Djamal Ould Abbas lors d'une visite, à l'occasion de l'Aïd El Fitr, à l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) Frantz Fanon de Blida. Aucune précision n'a été donnée sur le contenu de cette convention, ses modalités de mise en œuvre, la date de son entrée en vigueur ou encore sa signature par les responsables des deux départements en question. L'annonce suggère donc que le projet est encore à l'étude. Le seul détail évoqué est que ce travail de partenariat interministériel ciblera les «malades mentaux stabilisés», autrement dit les patients pouvant maîtriser leur maladie après une thérapie. Le ministre a toutefois fait part aux responsables de l'EHS Frantz Fanon de «l'entière disponibilité» de son département à aider les malades mentaux stabilisés à réintégrer leurs familles et à favoriser leur réinsertion sociale. L'EHS a opéré une véritable mue depuis qu'il est devenu autonome du centre hospitalo-universitaire (CHU) Frantz Fanon. M. Ould Abbas a visité un service de psychiatrie pour femmes ayant fait l'objet d'un placement administratif et judiciaire. Sur place, il s'est enquis des conditions de suivi des pensionnaires. Ce service, qui vient d'être rénové, dispose de toutes les conditions d'accueil pour une prise en charge adéquate des malades. A proximité de ce service, M. Ould Abbas a visité des serres d'horticulture entretenues par des patients dans le cadre de l'ergothérapie, une technique thérapeutique visant à favoriser la réadaptation et l'intégration sociale par le travail. Le ministre s'est dit «très impressionné» par le travail réalisé par les malades et leur encadrement avant de faire part aux responsables de l'établissement de la disponibilité de son département ministériel à financer des projets de serres similaires et à acquérir les produits de ces serres en guise de contribution à aider les pensionnaires à retrouver leur rôle social.