Répondant à une question d'un confrère de la presse arabophone, le PDG du groupe Cevital a réfuté tout soutien et aide particulière venant du gouvernement lors de son passage hier au centre de presse d'El Moudjahid. «L'entreprise Cevital n'a rien obtenu quelque de plus que les autres opérateurs privés, publics ou étrangers», a-t-il affirmé, avant d'ajouter :«Les pouvoirs publics n'ont fait aucune distinction entre les entreprises. Nous sommes logés à la même enseigne.» Pour étayer ses propos, l'invité d'El Moudjahid a préféré évoquer comment son groupe a réussi à devenir la première entreprise privée en Algérie. «Pourquoi nous sommes compétitifs ? C'est la question qu'il faudrait poser. Notre réussite vient du fait que nous avons toujours réinvesti nos dividendes et entretenu une transparence sur nos finances», soutient-il. Selon Issad Rebrab, 59% des recettes du groupe Cevital vont dans les caisses de l'Etat sous forme de redevances et d'impôts et 40% sont réinvestis, alors que 1% des dividendes est partagé entre les actionnaires. «Nous sommes fiers de notre participation au budget de l'Etat. C'est un devoir», a-t-il précisé. L'entreprise Cevital, qui compte aujourd'hui une trentaine de filiales investies, entre autres, dans l'industrie agroalimentaire, le transport maritime, l'automobile, le verre plat et l'énergie solaire, a versé au budget de l'Etat au titre des impôts 35 milliards de dinars en 2008, alors que lors de sa première année de création en 1999, elle avait participé avec un budget de 2,5 milliards de dinars. En termes de recrutement, le groupe de Rebrab emploie aujourd'hui 12 500 collaborateurs et envisage de recruter davantage pour les prochains projets. «Cette année, nous avons exprimé un besoin de 100 cadres supérieurs», a tenu à annoncer le PDG de Cevital. L'hôte d'El Moudjahid a insisté à l'occasion de cette conférence sur le rôle citoyen de son entreprise. «Nous nous inscrivons dans les valeurs nationales, les valeurs d'intégrité, de transparence et de solidarité. Nous sommes engagés pour le développement du pays. Depuis dix ans, les consommateurs algériens n'ont pas connu de pénurie de sucre et des huiles. Nous avons même exporté nos excédants de production», a-t-il également relevé. Cevital ne détient pas le monopole sur le marché, a-t-il laissé entendre, en rappelant que les capacités de production des opérateurs algériens sont à 350% des besoins du marché. «La différence se mesure à nos capacités en matière de qualité et des prix pratiqués. Nous sommes compétitifs sur le marché national et international», a tenu à expliquer le patron de Cevital, annonçant que son groupe va exporter 50% des quantités de sucre raffiné produites dans ses usines de Béjaïa. Malgré la hausse des prix des matières premières sur le marché international, notamment ceux du sucre et du soja, l'entreprise Cevital a maintenu inchangés les prix des produits finis, a signalé Issad Rebrab, avouant que son entreprise a voulu maintenir juste son outil de production et assurer les salaires des travailleurs.