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La mer… n'allaite plus !
Les pêcheurs jettent l'ancre
Publié dans Le Temps d'Algérie le 27 - 09 - 2009

La pêche algérienne est en déclin continu, alors qu'elle devrait être une industrie prospère et pourrait sans beaucoup d'efforts tripler sa production. Il aurait suffi pour cela d'aider les armateurs pour encourager ce secteur, et surtout le diversifier.
Car les deux formes essentielles sont la pêche au chalut des poissons de fond, qui est détenue par les propriétaires de ces chalutiers mêmes et cette autre forme beaucoup plus artisanale qu'est la pêche avec de petites barques.
S'agissant de la pêche au chalut, et en dépit de l'augmentation du nombre des chalutiers durant ces dernières quinze années, elle demeure insuffisante pour approvisionner le marché algérien obligé de se tourner vers les pays voisins, soit pour pêcher dans nos eaux comme la Turquie, ou encore importer carrément des tonnes de poisson du Maroc ou de Tunisie.
La pêche au chalut n'a qu'un avenir limité car les fonds sur lesquels elle s'exerce sont étroits, difficiles et surtout surexploités, d'où la décision du gouvernement de «stopper» un tant soit peu cet acharnement qui affaiblit nos côtes et pousse le poisson à migrer pour se reproduire.
Néanmoins, un essor modeste «mais lui permettant de couvrir les besoins de l'Algérie pourrait lui être donné en une restauration des fonds épuisés, judicieusement divisés en cantonnements périodiquement remis en exploitation» nous a expliqué un garde-côte rencontré sur place, et ce, par «la prospection de fonds nouveaux en Méditerranée, par 400 à 800 m de profondeur, au niveau desquels les crevettes et certains poissons peuvent être abondants.
Mais la découverte de tels fonds reste aléatoire, et de toute manière, elle sera limitée à des superficies peu étendues par l'orientation des chalutiers vers des lieux de pêche plus lointains. Un ancien armateur de la ville de Bouharoune renchérit : «Mais on ne peut pas le faire sans le consentement des pêcheurs pour des sorties de plusieurs jours ; de plus, il faut mettre les moyens pour l'achat de bateaux d'une puissance plus grande (50 à 100 t - 200 à 400 CV) et mieux équipés (cales isothermes, sondeurs ultrasonores, phonie)».
Notre virée matinale au port de pêche de Bouharoun, (côte ouest d'Alger) a été bénéfique à plus d'un titre, car elle nous a permis d'en savoir plus sur ce secteur qui peut être capital pour notre pays dans les années à venir. Ceci est d'ailleurs le premier souci des pouvoirs publics, la diversification de notre économie, mais aussi pour «consommer» cette main-d'œuvre jeune que recèle l'Algérie.
Une cinquantaine de chalutiers sont amarrés au port, ils arrivent un par un et les revendeurs affluent de toutes parts afin de réussir les bonnes affaires. Samir, propriétaire du chalutier «Ramdane», vient d'accoster chargé uniquement de vingt caisses de poisson : «C'est minime et dérisoire ; en plus, je viens de perdre un panneau qui sert à l'ouverture des filets au jet ; la réparation va coûter 100 millions de centimes environ».
«C'est le client qui paye !»
«Le port de Bouharoun qui, autrefois, était un lieu d'exception pour les amoureux du poisson frais, est devenu de nos jours un simple coin où on achète un kilo de sardines ou à tout casser une dorade ou un merlan», nous révèle un habitué. Un autre chalutier arrive ; celui-ci a drainé derrière lui les patrons de restaurant venus s'approvisionner ; la mise à prix s'effectue sur le pont du bateau même. Le bouche à oreille fait le reste.
«Le manque de poisson fait monter les prix, mais cela ne nous décourage pas pour autant, sauf que le prix des plats va augmenter encore et c'est le client qui paye !» a révélé un restaurateur. Sur les variétés de poissons qui existent, un pêcheur nous renseigne : «Ces derniers mois, le poisson manque vraiment ; tout un chalutier et une dizaine d'hommes pour 20 caisses seulement, c'est vraiment peu, et je vous jure que dans toutes ces caisses, il n'y a que 5 pièces de merlan !»
Notre pêcheur en avait gros sur le cœur ; il nous a éclairés aussi sur l'aspect environnemental du port : «Regardez les eaux usées qui arrivent au port, comment voulez-vous que le poisson reste ou survive dans ces conditions ? L'entreprise de gestion portuaire doit prendre en charge ce volet, et je n'accuse pas ce service parce que tout le monde est concerné».
Sur le nouveau programme de rotation, le marin a déclaré : «nous espérons que ce système de rotation va permettre à la mer d'être plus généreuse et que chaque chalutier qui sort reviendra avec au moins 30 caisses bien pleines». Avant de quitter les lieux, plusieurs pêcheurs et propriétaires de chalutiers nous on conviés à une sortie en mer pour voir de plus près ce qui se passe au large.


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