Une journée d'information et de sensibilisation sur la pathologie du glaucome a été organisée jeudi à Alger par la Société algérienne du glaucome (SAG) sous le thème «Diagnostic et traitement du glaucome» avec la participation de plusieurs spécialistes. Durant cette journée, les intervenants ont traité du glaucome chez les sujets âgés de plus de 40 ans, les plus exposés à cette maladie. Le glaucome est une maladie oculaire qui, si elle n'est pas traitée, entraîne la cécité. Elle est due à une montée de la pression oculaire qui entraîne une atteinte du nerf optique et du champ visuel. A l'ouverture de cette journée, le professeur Malika Tiar, présidente de la Société algérienne d'ophtalmologie et chef de service ophtalmologie au CHU de Bab El Oued, a appelé au dépistage précoce de cette maladie. Les participants ont appelé à inscrire cette pathologie parmi les maladies chroniques en Algérie. «Nous lançons un appel aux autorités de tutelle pour que cette pathologie soit inscrite parmi les maladies chroniques comme l'hypertension et le diabète, les prix des médicaments prescrits pouvant atteindre les 2000 dinars», a indiqué à l'ouverture de cette journée le professeur Malika Tiar. Elle a estimé que les structures de santé de proximité doivent aussi assurer des consultations de dépistage afin d'éviter aux malades les «longs et onéreux déplacements», soulignant que les ophtalmologues sont implantés dans le nord du pays pour la plupart d'entre eux. Le Pr Tiar a fait observer que 4,6% de la population de plus de 40 ans est atteinte par le glaucome dont le chiffre arrive derrière la cataracte, selon une enquête nationale intitulée «Vision 2010» menée en 2008 en Algérie et dont les résultats ont été publiés en février 2009. Dans le même sillage, le Pr Tiar a «insisté» sur le dépistage après l'âge de 40 ans, car, a-t-elle dit, le glaucome peut être «stabilisé» s'il est dépisté à temps «mais il ne peut pas être guéri».