Selon un rapport de l'université de Harvard rendu public avant-hier, l'Algérie compte parmi les pays les mieux gouvernés d'Afrique. Concernant les performances économiques, le FMI prévoit pour notre pays une croissance de +3,7% en 2010. La palme du classement de l'université de Harvard revient aux archipels Maurice, aux Seychelles et au Cap-Vert. Derrière le trio de tête se trouvent le Botswana, la Tunisie, le Ghana, l'Algérie, la Namibie, l'Afrique du Sud et Sao Tomé et Principe. En revanche, le Tchad, le Soudan et la Somalie sont en fin de classement. Cette 3e édition de «l'indice de la gouvernance en Afrique» prend en compte des critères dans les domaines politiques (élections libres, respect des droits de l'Homme, corruption...) mais aussi économiques (inflation, croissance...) et sociaux (mortalité infantile, accès à l'eau potable...). Par rapport à l'indice 2008, le géant sud-africain tombe de la 5e à la 9e place, en raison de son taux de criminalité élevé (le pays enregistre près de 50 homicides par jour) et de ses problèmes en termes de pauvreté et d'inégalités. Pretoria rétrograde aussi en raison de l'introduction dans le classement, pour la première fois, des pays du Maghreb, bien placés grâce à leur relative prospérité économique. «La Tunisie a un score désastreux en matière de défense des droits de l'Homme, mais se place très bien en termes de développement humain, d'opportunités économiques et de sécurités», notent les auteurs du rapport. L'indice 2009 est construit à partir de données portant sur l'année 2007 et ne reflète pas les développements survenus en 2008 et 2009 sur le continent, notamment les coups d'Etat en Mauritanie et en Guinée ou l'effondrement économique du Zimbabwe. Les bons points du FMI Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) prévoit un taux de croissance positif pour l'Algérie sur les deux années 2009 et 2010, a indiqué cette institution financière internationale dans son dernier rapport publié avant-hier. L'institution de Bretton Woods a indiqué que le taux de croissance de l'Algérie devrait s'établir à +2,1% en 2009 pour remonter à +3,7% en 2010, lit-on dans le rapport portant sur les perspectives économiques mondiales d'octobre 2009 publié à la veille de la tenue des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Istanbul en Turquie. Le FMI maintient pratiquement les mêmes prévisions de croissance pour l'Algérie faites en avril dernier à l'occasion de sa réunion de printemps. Concernant l'ensemble des pays africains exportateurs de pétrole, le FMI prévoit un taux de croissance positif de +2,2% en 2009 et de +5,1% en 2010. Pour les pays africains importateurs de pétrole, le Fonds table également sur une croissance positive avec +1,4% pour l'année en cours et +3,3% pour 2010. S'agissant de l'Afrique en général, l'institution de Bretton Woods prévoit un taux de croissance de +1,7% en 2009 et de +4% en 2010. Pour les pays du Moyen-Orient, le Fonds a révisé à la hausse ses estimations de croissance pour l'économie de cette région qui évoluerait au rythme de près de 4,5% en 2010 contre 3,7% estimé en juillet, et de 2% en 2009. Le FMI note que les économies de cette région sont particulièrement dépendantes du prix du pétrole, tant pour les pays exportateurs qu'importateurs. A l'échelle mondiale, le FMI a relevé sa prévision pour 2010, tablant sur 3,1% de croissance contre 2,5% dans ses prévisions faites en juillet dernier. En 2009, l'économie mondiale devrait avoir connu sa pire année depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un produit intérieur brut en recul (-1,1%). La reprise prévue en 2010, commente-t-il, est «tirée par les performances solides des économies asiatiques et une stabilisation ou une reprise modeste ailleurs». Les économies en développement devraient ainsi connaître une croissance beaucoup plus forte (5,1%) que les pays développés (1,3%). Celle de l'Asie en développement (7,3%) contrasterait avec celle des Etats-Unis (1,5%), du Japon (1,7%) et surtout de la zone euro (0,3%). Parmi les grandes économies, la Chine (9,0%) resterait leader du monde de la croissance, devant l'Inde (6,4%). En queue de peloton figurent seulement des pays de la zone euro, dont l'Italie (0,2%) ou l'Allemagne (0,3%). Le Fonds prévoit que «la reprise sera lente, parce que les systèmes financiers restent endommagés, que le soutien du secteur public devra progressivement être retiré, et que les ménages dans les économies qui ont subi un effondrement du prix des actifs continueront à reconstituer leur épargne».