Les transporteurs de voyageurs ne décolèrent pas rapport à la décision du ministère des Transports qui prévoit d'ouvrir le secteur aux investisseurs privés. Preuve en est, les concernés, après avoir annulé leur grève programmée la semaine passée, reviennent à la charge en déclinant cette fois-ci la circulaire lancée par le ministre Amar Tou. Dans un communiqué rendu public, l'Union nationale des transporteurs (Unat) ainsi que l'Organisation nationale des transporteurs algériens (Onta) ont affiché leur refus catégorique de cette directive qui prédit la réouverture de nouvelles lignes au niveau de plusieurs régions. Pour les contestataires, «l'entrée en vigueur de ces nouvelles mesures annoncées par la tutelle viennent contredire les lois qui sont en cours d'application». D'autant plus qu'ils s'estiment tout à fait contre l'injection de nouvelles lignes sur celles saturées car cela reste inacceptable. Dans ce contexte, les contestataires n'hésiteront pas à pointer du doigt le ministère des Transports, du moment que la tutelle, par le biais de sa circulaire, incite les responsables du secteur à répondre aux sollicitations des postulants, en particulier ceux issus de l'Ansej voulant intégrer le domaine des transports. Sur ce point, et selon le communiqué, «il demeure inacceptable que le ministère encourage l'ouverture de l'investissement dans le secteur des transports dans l'optique d'améliorer les prestations ainsi que la qualité du service, alors qu'en contrepartie, d'innombrables dossiers sont inqualifiables par l'Ansej et les autres formules». Autre raison traduisant cette (re)montée au créneau, c'est qu'ils mettent en exergue le contenu de la circulaire, considéré comme «hors contexte par rapport aux dispositions dictées par la loi, ce qui ne fera que compliquer la situation, au grand dam de l'intérêt public». Ils plaident pour une actualisation des plans de transport national Vu que le différend ne date pas d'aujourd'hui, les revendications des transporteurs s'articulent aussi autour d'autres éléments. L'on citera, entre autres, le gel des nouvelles attributions sur les lignes saturées et l'actualisation des plans de transport national, régionaux et locaux. Mais le principal cheval de bataille des syndicalistes, c'est la nécessité d'établir un plan national de transport. Car en cas de sa mise en place, il mettra fin à l'anarchie qui caractérise le secteur des transports en commun.