Les mesures de durcissement du code de la route ne semblent pas suffire pour arrêter l'hécatombe routière. Les accidents de la circulation se multiplient et continuent à provoquer des morts. En effet, deux personnes âgées respectivement de 27 et 61 ans sont décédées et six autres ont été blessées dans un accident de la route survenu dans la matinée de lundi vers 6h35 sur la RN14, entre la commune de Khemisti et Laayoune au lieudit baraqua , selon des informations fiables. Cependant, ce grave accident de la route a eu lieu entre la commune de Khemisti et Laâyoune, provoquant la mort sur le coup d'une chauffeur du taxi et un voyageur qui était à bord d'un véhicule léger 505 et des blessures graves à plusieurs voyageurs d'un taxi et d'un hilux. Le drame a eu lieu quand le Hilux est entré en collision avec un un véhicule Peugeot 505 transportant des voyageurs lors d'un dépassement dangereux juste à l'entrée d'un virage. De la 505, on retirera le corps du chauffeur mort sur le coup ainsi qu'un voyageur, tandis que 6 passagers des deux véhicules ont été sérieusement touchés et évacués par la protection civile vers les UMC de Theniet El Had. Une enquête est ouverte par la brigade de gendarmerie pour déterminer les causes et les circonstances qui ont précédé ce terrible accident de la route. Cet accident survient quelques jours seulement après l'hécatombe qui s'est produite sur la route de Chahbounia, près de Médéa, d'où une collision entre deux autobus qui s'était soldée par quatorze morts et 64 blessées. Entre le 20 et le 26 septembre de cette année, 528 accidents de la route ont fait 48 morts et 720 blessés en Algérie, selon la Protection civile. Seize personnes avaient trouvé la mort le 15 août quand un poids lourd et un minibus sont entrés en collision frontale à l'entrée de Ghazaouet près de Tlemcem (540 km à l'ouest d'Alger). L'Algérie, faut-il le souligner, est classée au quatrième rang mondial des accidents de la route et occupe la première place dans le Maghreb et le monde arabe. Pour juguler ce phénomène, les pouvoirs publics ont durci les sanctions contre les chauffards et les contrevenants et décident d'introduire le permis à points. Ainsi et en vertu de la nouvelle réglementation, les conducteurs en état d'ivresse ou sous l'effet de drogue, responsables d'un accident mortel seront punis d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à dix ans et d'une amende de cent mille à un million de dinars pour homicide involontaire, selon le nouveau code de la route. Les autorités du pays, faut-il le rappeler, avaient déjà tenté de remédier à ce problème de sécurité routière ; mais le nouveau code de la route introduit en novembre 2004 n'avait pas réussi à réduire le nombre d'accidents. Alarmé par l'ampleur du problème, le législateur algérien avait introduit des sanctions plus contraignantes : des peines de prison de six mois à cinq ans et des amendes pouvant atteindre 150 000 dinars. Mais ces mesures n'avaient pas eu l'effet escompté et l'Algérie reste au quatrième rang mondial et au premier rang au Maghreb et dans le monde arabe pour le nombre d'accidents de la route. Selon un rapport de la Protection civile algérienne, 70% des accidents sont causés par les véhicules légers, suivis des camions et des véhicules de transport en commun. 80% des victimes sont des hommes, 15% des femmes et 5% des enfants. Les grandes villes sont les zones les plus concernées, Sétif, Oran, Alger, Tlemcen et Mascara enregistrent le plus grand nombre d'accidents pour la deuxième année consécutive. Les RN14 et RN19 figurent au rang des routes les plus meurtrières.