Selon un rapport de la Protection civile, 70% des accidents sont causés par les véhicules légers, suivis des camions et des véhicules de transport en commun. Les mesures de durcissement du code de la route ne semblent pas suffire pour arrêter l'hécatombe routière. Les accidents de la circulation se multiplient et continuent à provoquer des morts. En effet, deux personnes âgées de 27 et 61 ans sont décédées et six autres ont été blessées dans un accident de la route survenu, selon des informations fiables, dans la matinée de lundi dernier sur la RN14, entre la commune de Khemisti et Laayoune, au lieudit Baraqua. La route continue toujours à faire des victimes, malgré les campagnes de sensibilisation et les différents appels à la prudence. Courses ou rallyes, ces appellations sont valables d'un quartier à l'autre, d'un trottoir à l'autre ou d'une ville à l'autre. Des conducteurs ignorent tous les dangers qui peuvent faire des victimes. Le drame entre la commune de Khemisti et Laâyoune eut lieu quand une Hilux est entrée en collision avec un véhicule Peugeot 505 transportant des voyageurs lors d'un dépassement dangereux, juste à l'entrée d'un virage. De la 505, on retira le corps inerte du chauffeur, mort sur le coup, ainsi qu'un voyageur, tandis que 6 passagers des 2 véhicules ont été sérieusement touchés et évacués pour soins par la Protection civile vers les UMC de Theniet El Had. Une enquête a été ouverte par la brigade de gendarmerie pour déterminer les causes et les circonstances qui ont provoqué ce terrible accident, survenu quelques jours seulement après l'hécatombe qui s'est produite sur la route de Chahbounia, près de Médéa. Une collision entre deux autobus s'était soldée par 14 morts et 64 blessés. Entre le 20 et le 26 septembre de cette année, 528 accidents de la route ont fait 48 morts et 720 blessés en Algérie, selon la Protection civile. Seize personnes avaient trouvé la mort le 15 août quand un poids lourd et un minibus sont entrés en collision frontale à l'entrée de Ghazaouet, près de Tlemcen. L'Algérie, faut-il le souligner, est classée au quatrième rang mondial des accidents de la route et occupe la première place au Maghreb et dans le monde arabe. Pour juguler ce phénomène, les pouvoirs publics ont durci les sanctions contre les chauffards et les contrevenants et décidé d'introduire le permis à points. Ainsi et en vertu de la nouvelle réglementation, les conducteurs en état d'ivresse ou sous l'effet de drogue, responsables d'un accident mortel, seront punis d'une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 10 ans et d'une amende de 100 000 à 1 million de dinars pour homicide involontaire. Les autorités du pays avaient déjà tenté de remédier à ce problème de sécurité routière mais le nouveau code de la route introduit en novembre 2004 n'avait pas réussi à réduire le nombre d'accidents. Alarmé par l'ampleur du problème, le législateur algérien avait prévu des sanctions plus contraignantes : des peines de prison de 6 mois à 5 ans et des amendes pouvant atteindre 150 000 DA. Mais ces mesures n'avaient pas eu l'effet escompté. La police algérienne a même enregistré une augmentation du nombre d'accidents, passant de 10 772 au cours du premier semestre 2006 à 11 396 pour la même période de 2007. Les statistiques de la police nationale montrent que l'erreur humaine est la principale cause de ces accidents. Un tableau élaboré par ses services fait ressortir que les dépassements dangereux, l'excès de vitesse, la perte de contrôle du véhicule, la conduite en état d'ivresse et le non-respect des priorités sont à l'origine de plus de 60% des accidents. Des éléments secondaires tels que l'absence d'éclairage, les pluies diluviennes et la détérioration de la chaussée sont également mentionnées. Selon un rapport de la Protection civile, 70% des accidents sont causés par les véhicules légers, suivis des camions et des véhicules de transport en commun.