Hadj Barik, le juge de Koléa (cour de Blida), avait-il eu vent de la sage décision de son collègue procureur de Hussein Dey (cour d'Alger) de renvoyer le gardien qui a élu domicile devant le tribunal, aux vestiaires, d'aller se rhabiller et de ne plus remettre les pieds à Brossette sous peine de... Deux jours après, hadj Rabah Barik avait devant lui un faux-vrai gardien de parking qui s'est comporté en vrai gangster, en racketteur que redoutent même des policiers en civil, arguant du fait que s'il ne casquait pas cinquante dinars, il risquait de laisser un phare brisé ! Le vrai-faux gardien de parking a trouvé cette fois un automobiliste qui a refusé et le racket et le diktat avec en prime une raclée. Malgré tout, la «victime» s'est retrouvée en taule pour avoir mis la casquette de gardien-racketteur. Hadj Barik dit : «Vous êtes dangereux. Celui qui refuse de casquer reçoit des coups de baguette, lorsque ce n'est pas un coup de gourdin, cette redoutable arme blanche brandie par cette vermine qui fait la loi dans nos artères complètement abandonnées par nos élus, tous nos élus de... base, évidemment la victime, elle, avait sa version «dévastatrice» et dans la salle d'audience, plusieurs curieux savaient de quoi parlait cette jeune victime puisque ayant connu les mêmes affres de ces racketteurs auto proclamés «gardiens de parking» au vu et au su de tous. Or, le président de la section correctionnelle du tribunal de Koléa (Cour de Blida) sait très bien qu'en l'espèce, il ne peut rien contre ce fait, un fait accompli de Tarf à Tindouf et de Tébessa à Tlemcen en passant par Tam, Tiaret et Tissemsilt ! A droite, Samir Hamel, le procureur ne cesse de griffonner, histoire de signifier aux présents que le parquet ressemble à la plus belle fille du monde i.e qu'elle ne peut offrir que ce qu'elle a. Tout ce que peut penser et dire à voix basse le représentant du ministère public, c'est l'an de prison ferme pour coups et blessures volontaires. La victime, elle, n'a pas cherché à demander son reste, choisissant de pardonner à son «bourreau» et donc le désistement pur et simple. Ce qui va pousser le sympathique Hadj Rabah Barik de se permettre d'assener un coup fort d'une main gantée de velours, en condamnant le fauteur de trouble et «petite-victime» d'un citoyen qui a eu le réflexe de se défendre, laissant le plus gros «du troupeau de mouton» partir à son aise.