Le front social est toujours en ébullition et les protestations de rue s'accélèrent ces derniers temps à travers de nombreuses localités de la wilaya de Tizi Ouzou où le recours aux démonstrations de rue devient la seule et unique manière de trouver une oreille attentive auprès des pouvoirs publics. Le phénomène est quasiment présent dans toutes les localités où, après de longues attentes, la colère s'exprime avec violence. C'est ainsi qu'après les dernières actions enregistrées, la ville de Tizi Ouzou a vécu une nouvelle fois, durant la journée d'hier, au rythme de la protestation. Cette fois, c'était au tour des habitants de la cité Bekkar de Tizi Ouzou de sortir dans la rue pour exprimer son ras-le-bol. En effet, après la cité Bouaziz, située au centre-ville et celle de Krim Belkacem de la nouvelle ville de Tizi Ouzou, qui ont connu, au cours de la semaine passée, un mouvement de protestation, c'est au tour des habitants de la cité Kalem de montrer leur colère pour dénoncer la situation lamentable dans laquelle se débat cette cité située à proximité du stade du 1er Novembre. Ne voyant donc pas leurs multiples doléances prises en charge après de nombreuses requêtes adressées aux autorités, la colère a fini par exploser. Durant la matinée d'hier, des jeunes de ladite cité ont, à l'aide de pierres et de pneus brûlés, barré la route au niveau du carrefour du stade et de la rue Lamali. Cette action a contraint le maire et le chef de daïra de Tizi Ouzou à vouloir enclencher un dialogue, pour rassurer les jeunes furieux, dans le sens de prendre en charge leurs doléances dans les plus brefs délais, comme c'était le cas aux quartiers Bouaziz et Krim Belkacem. Les revendications exprimées sont les mêmes que les autres : aménagement des trottoirs défectueux, prise en charge des rues boueuses et inutilisables les jours de pluie, de l'éclairage public… etc. En somme, toutes ces actions n'ont pour objectif que l'amélioration du cadre de vie.