Les travaux du 2e congrès international de phytothérapie se tiennent à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, avec la participation d'une centaine de chercheurs, de médecins et de guérisseurs en médecine traditionnelle. Les participants à cette rencontre de quatre jours, dont des chercheurs et dépositaires du savoir médical traditionnel venus de plusieurs pays africains, débattront de l'«apport des plantes médicinales dans le développement sanitaire en Afrique». Le ministre burkinabé de la Santé a indiqué que ce congrès constituait une occasion pour créer des «pôles d'excellence capables de capitaliser les travaux de la recherche en vue d'une industrialisation». Il a souligné également la «grande nécessité d'établir une communion entre les scientifiques et les tradipraticiens de la santé». «Les plantes médicinales ont toujours servi à l'homme pour le traitement de certaines pathologies», a-t-il expliqué. «Selon un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), on assiste de plus en plus à un regain d'intérêt de la phytothérapie pour la nécessité d'une intervention du monde scientifique afin de lui donner plus d'efficacité et de sécurité d'emplois. Les chefs d'Etat des pays de l'Union africaine (UA) avaient déclaré la décennie de la médecine traditionnelle «parce qu'ils ont reconnu l'importance des plantes médicinales, sachant que près de 60% des médicaments consommés sont faits directement ou indirectement à base de plantes médicinales».