Les visites des délégations d'hommes d'affaires allemands en Algérie se poursuivent. Sept visites sont programmées entre septembre et la fin de l'année en cours dont cinq auront lieu dans les prochaines semaines à Alger. Programmées par le ministre allemand de l'Economie, ces visites ont pour objectif de mettre en contact des hommes d'affaires algériens et allemands en vue de discuter de la possibilité de concrétiser des accords de partenariat en Algérie. «Ce sont des chefs d'entreprises spécialisées dans divers secteurs d'activités et branches, venus de plusieurs régions d'Allemagne pour prendre attache avec leurs homologues algériens dans l'objectif de trouver des moyens de coopération. La relation entre les deux parties doit dépasser le stade de l'engagement commercial pour aller vers le tissage d'une relation durable et un partenariat à long terme», a expliqué Andreas Hergenröther, directeur général de la chambre algéro-allemande, en marge de la rencontre tenue hier à l'occasion de l'arrivée d'une délégation allemande à l'hôtel El Djazaïr. M. Hergenröther a estimé que l'Algérie est en phase de transition après avoir opéré des changements dans les lois régissant le secteur économique et de l'investissement. Il reconnaît l'existence de certaines craintes et hésitation de la part des opérateurs allemands, notamment en matière de création d'entreprises d'importation compte tenu de ces changements qui sont contraignants, notamment dans le segment du commerce extérieur. «Nous attendons les prochaines mesures et démarches qui seront entreprises par le gouvernement pour connaître les compositions du nouveau climat des affaires en Algérie», a-t-il indiqué, soulignant que les opérateurs allemands et algériens débattront des mécanismes de la mise en œuvre de cette coopération mais son développement, sa pérennisation et sa réussite est tributaire de la mise en place d'un environnement propice et favorable à l'application des accords conclus et des conditions et modalités émises de la part des deux parties. «La mise en œuvre des conclusions de ces discussions dépend du climat dans lequel elles sont appelées à se développer», a-t-il précisé. Le président de la chambre algéro-allemande du commerce et d'industrie estime que son institution a fourni des efforts pour établir et assurer un contact entre les deux délégations qui décident de l'avenir à donner à leur activité et à leur coopération. «Nos entreprises sont autonomes et prennent les décisions qui conviennent à leur développement et épanouissement en tenant compte de plusieurs facteurs dont les potentialités du marché, le climat des affaires et en comparant avec les offres des autres pays», a-t-il souligné. Notre interlocuteur est revenu sur les nombreux rendez-vous qui attendent les hommes d'affaires algériens en Allemagne où 30 entreprises sont conviées au salon de l'immobilier et au salon de l'artisanat à Berlin où l'Algérie est à sa 3e participation, et au salon de l'agriculture qui aura lieu en 2010. 200 entreprises allemandes en Algérie Le secteur de l'environnement est, selon M. Hergenröther, un domaine prometteur qui intéresse un grand nombre d'entreprises allemandes, notamment en ce qui concerne le traitement des déchets. Le président a rappelé que l'économie allemande a été le plus grand exportateur au monde avec un volume de plus de 1 billion d'euro en 2008. La présence des entreprises allemande a connu une bonne avancée ces dernières années. Actuellement, le nombre des entreprises allemandes exerçant en Algérie est de l'ordre de 200. Les grands groupes allemands comme Linde, Siemens, Henkel et Knauf ont beaucoup contribué dans la politique de privatisation et de coopération avec les entreprises privées. Elles ont participé à la création de postes d'emploi. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont progressé de façon impressionnante. Les importations vers l'Algérie ont augmenté de 25% pour l'année 2008 pour atteindre 2,3 milliards de dollars. Cette augmentation a été de l'ordre de 18% durant le premier semestre de l'année en cours, ce qui a permis à l'Allemagne de confirmer sa place de fournisseur principal de l'Algérie. Les exportations algériennes ont, elles aussi, enregistré une importante hausse estimée à 75% en 2008 avec un montant de 1,78 milliard d'euros.