«L'Etat projette de créer 17 centres régionaux de lutte contre le cancer». C'est ce qu'a révélé hier Saïd Barkat, ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière lors de la journée parlementaire organisée par la commission de la santé et des affaires sociales de l'APN en collaboration avec l'association El Amel d'aide aux patients atteints du cancer inscrite sous le thème «Vers un plan national de lutte contre le cancer». «Nous avons déjà entamé ce programme», a précisé M. Barkat qui reconnaît que «cela demandera d'énormes dépenses mais cela n'entame en rien la détermination des pouvoirs publics à prendre en charge à travers le plan national de lutte contre le cancer la santé des citoyens». L'Algérie dispose actuellement, selon Barkat, de 5 centres et d'autres hérités de la période coloniale qu'il va falloir aussi rénover, estimera Barkat qui a insisté dans le même registre sur la gratuité des soins en Algérie. «Nous sommes capables de soigner nos malades. Et la gratuité des soins est consacrée constitutionnellement», a-t-il dit, affirmant qu'«à l'horizon 2012, tous nos malades se soigneront en Algérie». M. Barkat n'a pas hésité à dénoncer certaines «pratiques» qui poussent les patients algériens à commander des médicaments à l'étranger «à raison de 20 000 euros la boîte alors que nos malades peuvent en disposer gratuitement chez nous», dit-il avant de tonner : «La chimiothérapie ne se vend pas en pharmacie». Pour ce faire, M. Barkat a insisté sur l'impérative nécessité de se pencher sur le volet formation afin de faire face au manque de spécialistes en la matière tels les radiophysiciens dans la mesure où, «rien qu'en 2008, l'Algérie a enregistré 30 à 35% de nouveaux cas de cancer». Il a indiqué dans ce sillage que son département a formulé la demande auprès du secteur de l'enseignement supérieur pour «orienter nos jeunes à se former dans le domaine». Le ministre de la Santé s'est réjouit par ailleurs en ce qui concerne le diagnostic du cancer qui se fait aujourd'hui de façon précoce. «Le diagnostic se fait plus rapidement qu'avant, ce qui augmente les chances de guérison», a-t-il dit