Des dossiers importants sont à l'ordre du jour, comme la culture et l'environnement. Selon un élu qui s'est confié au Temps d'Algérie, les débats entre élus seraient vifs, surtout quand il s'agira pour eux de parler de la restauration de La Casbah et du manque d'hygiène dans les rues de la capitale. L'Assemblée populaire de wilaya organisera sa troisième session annuelle ordinaire les 18 et 19 octobre à la salle des conférences de l'ex-CPVA (Comité populaire de la ville d'Alger), rue Asselah Hocine, dans la commune d'Alger-Centre. Selon un communiqué rendu public par la wilaya, plusieurs points sont à l'ordre du jour : remplacement d'un membre de l'Assemblée et présentation aux débats de plusieurs dossiers. Il s'agit des dossiers culture, tourisme, loisirs et sites historiques, environnement, précise le communiqué. En clair, les 52 élus que compte l'assemblée écouteront à cette occasion des exposés des directions de la culture, de la jeunesse et des sports (DJSL), du tourisme et de l'environnement. Les communications porteront, comme il est de coutume dans les pratiques de l'APW, sur l'état des lieux des secteurs visés ainsi que sur les perspectives à court et à moyen termes. En parallèle, des commissions de l'assemblée, qui auront travaillé, sur le terrain, sur les sujets de l'ordre du jour, présenteront en plénière des synthèses portant constat et recommandations. Les travaux de cette troisième session sont d'une importance capitale, souligne un élu. Ceci dans la mesure où c'est la première fois que les représentants de la population en parlent publiquement depuis au moins 2002 (inauguration du précédent mandat). Les dossiers «culture» et «sites historiques» seraient suivis d'un vif débat, prévoit-on, car il s'agit concrètement de parler de la Casbah, des projets de restauration des sites historiques qui perdurent depuis une dizaine d'années (mosquée Ali Betchine, Palais Aziza, la Citadelle…) et d'autres sites squattés (la villa du Traité, la villa Susini… ). Lors de la précédente session, le président de l'APW, Mohamed Djeffal, a dénoncé devant les élus l'abandon des monuments et leurs occupations illégales ou leur détournement vers des activités qui n'ont rien à voir ni avec la culture, ni avec le tourisme ou l'industrie artisanale. M. Djeffal aura donc l'occasion d'approfondir sa réflexion en la matière la semaine prochaine, souhaite-t-on. L'opinion sait déjà ce que pense le wali, Mohamed Kébir Addou, de la réhabilitation de la vieille ville d'Alger : «La Casbah, à l'instar des autres centres historiques du monde, vit une contradiction majeure : les moyens nécessaires à sa réhabilitation sont colossaux, les occupants, voire les propriétaires sont démunis. C'est pourquoi nous croyons que c'est fondamental d'adapter notre stratégie pour réintégrer la Casbah dans la dynamique économique d'Alger et créer par là même les conditions pour permettre de maintenir les populations sur place», a dit Mohamed Kébir Addou dans une déclaration publique en mai dernier. En clair, il n'est pas question pour lui de vider la ville de ses occupants. Le wali a précisé que l'Etat avait affecté près de 10 000 logements aux habitants de la Casbah depuis l'indépendance. Résultat : «Cela n'a évidemment pas suffi. Tout simplement parce que les habitants relogés étaient immédiatement remplacés par de nouveaux occupants. La Casbah devenait ainsi un sas pour obtenir un logement». Comme le prévoit la réglementation en vigueur, c'est le wali qui ouvrira les travaux de la troisième session. Question : M. Addou parlera-t-il du blocage de l'APC de La Casbah toujours d'actualité depuis pratiquement les dernières élections locales, et qui affecte lourdement la gestion des affaires de la commune ?