C'est le verdict final prononcé par la chambre criminelle de la cour d'Alger au terme d'un procès. Le ministère public avait dans son réquisitoire requis une peine plus lourde, alors que la défense du prévenu avait plaidé l'autodéfense et sollicité le président à tenir compte des circonstances atténuantes dans lesquelles s'est produit le drame pour lequel est accusé le nommé H. Med. L. Lors du verdict prononcé après les délibérations, l'inculpé a été reconnu coupable du crime et soumis au versement d'un million de dinars au père et à la mère de la victime B. B., repris de justice, ainsi que le versement de 10 millions de centimes aux six frères de la victime en guise de réparation. Ce n'est qu'après avoir avéré les faits que le juge condamna H. Med. L. à 15 ans de prison ferme avec la possibilité de cassation. Cette condamnation, qui n'a pas été du goût des parents de la victime, a été décidée en délibération suite à la requête de la défense qui évoqua les circonstances atténuantes. Les faits remontent au 22 février au soir lorsque le prévenu s'était rendu à la forêt Achaïbou (Dély Ibrahim) en compagnie de sa copine M. D. pour y consommer de l'alcool. Ce soir-là, B. B. dit Taïwani, qui, selon l'inculpé, le harcelait et nourrissait le désir d'accaparer la fille dont il était épris, s'est présenté pour s'associer à la soirée en tenant une bouteille de vin. Devant le refus de H. Med, B. B. lui a proposé un endroit pour y passer la nuit mais a butté sur le refus catégorique du jeune H. Med qui décida de renvoyer la fille. Une altercation s'en est suivie et qui s'est terminée par une bagarre au terme de laquelle H. Med lui assena un violent coup au cou à l'aide de la bouteille qu'il avait cassée, le laissant pour mort. Aviné, il courut au quartier pour demander conseil à un gardien de parking, lequel lui conseilla de se rendre aux forces de sécurité. Ce n'est qu'après insistance que le prévenu s'est rendu à la brigade de la gendarmerie pour avouer son crime. Un acte que le tribunal prendra en compte. A la sortie du procès, la sœur de la victime en pleurs lui lança : «Tu mourras en charogne.» Ce drame, qui n'est pas le seul devant être traité par la cour d'Alger, a mis en émoi les quelques personnes ayant assisté au procès. Un procès dont le verdict, dira le père,»est en deçà de ce que nous attendions».