Une peine de 10 ans de réclusion a été prononcée dimanche par le tribunal criminel d'Oran, à l'encontre des nommés Mohamed Belakhdar et Rachid Merimi, la trentaine, reconnus coupable de «vol et détention d'explosifs». Selon l'arrêt de renvoi, les faits remontent à mai 2004 lorsqu'un véhicule transportant les deux mis en cause fut intercepté et inspecté au niveau d'un barrage de la Gendarmerie nationale dressé à la sortie Est de la ville d'Oran. Ce contrôle donnera lieu à la découverte d'un sac en plastique contenant deux cartouches d'explosifs d'une quantité globale de 5 kg, qui avait été dissimulé sous l'un des sièges. L'enquête judiciaire révélera que la dangereuse matière était de la «marmonite», un produit utilisé par les exploitants de carrières, en l'occurrence celle de la plâtrière de Hassiane Toual, localité de la daïra de Gdyel, où était employé le prévenu Mohamed Belakhdar. L'instruction établira que ce dernier avait sollicité l'aide de son coaccusé dans le but de revendre les explosifs à des marins-pêcheurs. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public avait réclamé 20 ans de réclusion à l'encontre des deux mis en cause, peine à laquelle ils avaient été condamnés en première instance en 2006 avant de se pourvoir en cassation devant la Cour suprême. Les avocats de la défense avaient, pour leur part, plaidé «l'extinction de l'action publique», arguant des dispositions de la loi relative à la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. Cette demande a été rejetée par le tribunal qui a toutefois fait mention, dans le verdict prononcé, de circonstances atténuantes au profit des deux accusés.