C'est le verdict final qu'a prononcé le président de la cour en procès de cassation, programmée pour cette session à l'encontre de E. O., principal accusé et arrêté en 2005 par les forces de police de Dar El Beïda. Les circonstances atténuantes plaidées par la défense ont eu pour effet la révision à la baisse de la première condamnation à 10 années de prison prononcée par la Cour suprême. Il y a lieu de préciser que l'accusé, incarcéré depuis 2005, date de son arrestation, a été condamné ultérieurement par la Cour suprême à 10 années de réclusion criminelle après confirmation des faits. Au terme du procès et prenant la parole sur instruction du président de la cour, le procureur de la république, se basant sur les faits, requerra 20 ans de prison. Finalement, le président de la cour, après délibération, prononça une peine de 7 ans de prison, tenant compte des circonstances atténuantes réclamées par l'avocat lors de sa plaidoirie. Les faits remontent à juin 2005, date à laquelle les forces de police, alertées par un appel téléphonique anonyme, investirent les lieux d'une agence immobilière pour y découvrir un lot de matériel soupçonné d'être utilisé dans la fabrication de fausse monnaie (talc, oxygène, iode, Isis, et autres produits ainsi que des coupures de papier en forme de billets ainsi que des billets de banque dont les expertises opérées par la police scientifique ont avéré l'authenticité). Interpellé, la victime révéla aux policiers «avoir été victime d'une escroquerie de la part d'un africain réfutant l'accusation de tentative de falsification de monnaie sur le territoire national». Les produits ayant été découverts par les enquêteurs pouvaient-ils servir à la fabrication de monnaie ? C'est la question sur laquelle la défense a fondé sa plaidoirie pour «arracher» les circonstances atténuantes et en appeler à la clémence de la présidence. «Pourquoi n'a-tu pas alerté les services de police lorsque tu as découvert que la valise que l'Africain t'a laissée contenait de l'argent qui pouvait te porter préjudice ?» lança le président de la cour à l'accusé en ajoutant : «Tu ne t'es pas posé de questions sur les raisons qui ont poussé cet Africain à ne pas utiliser cet argent pour son propre compte ?». En réponse à ces interrogations formulées par la cour, l'accusé évoqua quelques faits qui ne satisferont pas le président qui, après un délibéré, condamna A.O. à une peine de 7 années de prison ferme. La même instance, présidant un autre procès du même genre (tentative de falsification de monnaies sur le territoire national) où une seule personne, T. A., était impliquée, prononcera le renvoi du procès au 01 03 2010. 359 affaires criminelles durant le troisième trimestre 2009 Des procès en cascade sont inscrits au programme du troisième trimestre de la session criminelle de la cour d'Alger. Sur les 283 affaires dont 54 liées au terrorisme, viendront s'ajouter quelque 56 affaires renvoyées lors des audiences ultérieures. Ces renvois auront pour effet de prolonger la date de clôture de la session prévue le 28 janvier 2010. Ainsi, tenant compte de ces ajouts, la date de clôture du troisième trimestre et de la session criminelle de la cour d'Alger, d'une manière générale, prendra fin en date du 23 février de l'année en cours.