La wilaya de Bordj Bou Arréridj, qui compte un centre universitaire de 6500 étudiants, souffre de manques en matière de restauration dans les campus, à l'instar des autres régions. Si le problème ne se pose pas pour les places avec trois restaurants opérationnels et un autre en voie de réalisation, c'est la qualité qui fait défaut. Les étudiants que nous avons contactés dans les administrations des instituts, puisque les cours n'ont pas encore commencé, abondent dans ce sens. «C'est infect», dira une étudiante en lettres arabes venue renouveler son inscription. Une autre, inscrite en sciences économiques, dit devoir patienter jusqu'à son retour chez elle pour déjeuner vu que les repas qui sont servis n'ont aucun goût. Mais comme elle ne peut le faire une fois les cours commencés, elle «s'arrange comme elle peut», nous répond-elle. «Quand on a un peu de temps on sort prendre un sandwich sinon on est obligé de manger en attendant des jours meilleurs». Même solution pour un étudiant en informatique qui dit avoir de la chance que l'institut se trouve à El Amasser centre mais cela le ruine. «Avec notre maigre bourse on ne peut pas vivre à ce rythme alors on se contente de ce qui est servi au restaurant de l'université la plupart des fois. Il faut dire qu'avec 1,20 DA on ne peut avoir grand-chose.» C'est la raison invoquée par les responsables pour expliquer la qualité des repas servis. Les enseignants et le personnel paient plus cher mais ils ne sont guère mieux servis. Un restaurant pour le personnel a même été ouvert en remplacement de l'ancienne annexe. C'est plus confortable. Mais pour la qualité des repas il faut repasser, nous dit un enseignant. Non seulement ils sont maigres mais ils sont mal cuisinés. Pourquoi ces produits achetés sont-ils mal utilisés. Pourtant ils sont destinés à l'élite du pays, du moins elle est supposée telle. Cette élite a d'autant plus besoin d'une alimentation équilibrée qu'elle est jeune. Et dire qu'on lui demande de pratiquer un sport. Avec quoi ?