La Conférence nationale de consensus pour la prise en charge du syndrome d'apnée du sommeil a pris fin jeudi à Alger par l'adoption de plusieurs recommandations, appelant notamment à doter chaque wilaya du pays d'au moins deux laboratoires du sommeil. Ces laboratoires du sommeil devraient permettre de diagnostiquer et de traiter les malades porteurs du syndrome d'apnée au sommeil (ronfleurs chroniques). Les participants à cette conférence, organisée deux jours durant au CHU de Beni Messous, ont, par ailleurs, souligné la nécessité de diffuser, par un guide, les bonnes pratiques médicales issues de cette rencontre scientifique à l'ensemble des médecins généralistes et spécialistes concernés par la prise en charge de cette pathologie très invalidante et aux conséquences parfois très graves. La conférence a, en outre, recommandé aux autorités de tutelle (ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur et du Travail et de la Sécurité sociale) de mettre en place la nomenclature actuellement inexistante des actes diagnostiques et thérapeutiques de la maladie et de rembourser les matériels utilisés par les patients dans le traitement de cette maladie. Les participants ont aussi préconisé l'introduction d'une obligation de prévention pour les professions à risques (transporteur en commun, conducteur de train, pilote...) en demandant un dépistage aux candidats à ces postes de travail exposés au risque de l'apnée. La conférence a, d'autre part, recommandé de mettre rapidement en place un diplôme universitaire spécialisé des troubles respiratoires du sommeil en direction des médecins généralistes et spécialistes. Organisée par la Société algérienne des troubles respiratoires du sommeil (Sarsom), la conférence a regroupé plus de 50 experts algériens (pneumologues, pédiatres, neurologues, cardiologues et autres) ainsi que des experts étrangers venus notamment de France et de Tunisie.